Du train au lac

La cabine

Chers amis téléacheteurs, vous nous aviez quitté sur les traces du prolo mais ayant manqué les révoltes d’octobre et février nous avons préféré filer dans le premier train de banlieue venu. Banlieue de Russie bien entendu car Moscou-Irkutsk c’est encore assez différent du petit TER qui pue que nous connaissons tous. L’odeur étant tout de fois commune puisque nous avons du supporter les essences de réjection de l’Anglais nous accompagnant dès les premiers effets de l’hospitalité russe avalés. D’autres détails à noter sur ce train que tout le monde reve de découvrir mais que personne ne reprend : une moyenne de 50km/h environ sur l’ensemble du trajet… c’est peu mais toujours à l’heure. Ah oui pour ca, les trains russes c’est carré, c’est soviètique. Dommage que nos rouges de la SNCF n’aient pas repris cette coutume de leurs idoles. Enfin priez de ne pas tomber sur le seul wagon composé à moitié de gangrénés de la pastèque s’ingéniant à refermer les fenetres (alors que le mercure vivote dans les 35 degrés) et à laisser la porte des toilettes bien ouverte, pour le coup.

Mike Unloader

Mais bon, ca y est, on l’a fait, et finalement bien contents de ce petit périple. Arrivée à Irkutsk vers 2h du mat’ (heure locale, avec 5h de plus qu’à Moscou, mais en 86h on a le temps de digérer), ville dont l’intéret se situe principalement dans l’architecture des barraques style far-west, les Colts en moins, les éboulements de maisons en plus. Et puis c’est le point de départ pour le superbe lac Baikal que nous avons rallié en vélo d’un seul coup (pour faire taire les raillements) et ca fait mal au « cou », diraient les Portugais. Nous avons alors pu gouter aux charmes du Baikal : manger un poisson au bord du lac, admirer le lac, faire un sauna au bord du lac, admirer le lac, boire une bière au bord du lac, admirer le lac, plonger dans le lac (mais qu’après le sauna…), camper au bord du lac. NB : nos sacs de couchages ont beau porter l’appellation BAIKAL 750, on s’est quand meme bien gelé les……… gibolles! L’appellation ne doit pas etre d’origine controlée. Le lac semble également avoir ses charmes l’hiver puisqu’il est par exemple possible d’y faire de la voiture sur glace. Quelques centaines de kms rien que pour soi? C’est con mais ca doit être fendard!

Banya au lac Baikal

Ca se passe comme ça au Baikal

Bref, retour de Listvjanka à Irkutsk, toujours en vélo malgré les tentations de bus retour à 100 roubles… puis départ d’Irkutsk pour la frontière en train après avoir récupéré le sésame mongole à l’ambassade (une semaine d’attente et 30euros chacun…).
Nous quittons alors la Russie en vélo après avoir bataillé quelques temps avec la quarantaine mongole à la douane, mais ca, ca sera pour le prochaine épisode.
Au passage, les Russes sont de vrais ours en public mais aussi de vraies crèmes en privé. On s’est souvent fait offrir des cadeaux avant meme de connaitre les prénoms.

Greg à Irkustk

Pour les autres photos, c’est par ici !




Acheter un billet de transsibérien

C’est bien, vous voulez prendre le transsibérien. Maintenant il faut acheter un ticket.

En France ? Sur place ? Par internet ? Par une agence russe ou française ? Tout est possible, le moins cher étant par internet ou au guichet de la gare, puis via une agence russe qui prendra sa petite commission et enfin par l’agence française qui elle fera un prélèvement beaucoup plus important en plus de vous vendre le billet le plus cher possible.

billets de transsibérien

Avant tout il faut comprendre comment fonctionne le train et son agencement. Chaque wagon comporte 2 WC + lavabo, un samovar (distributeur d’eau bouillante) et en face, un mini robinet d’eau froide. Le reste est composé d’un long couloir étroit et de cabines de 2 à 4 lits d’environ 4m2 le long du couloir. Si possible, préférez les places au milieu du wagon, ça évite les odeurs émanants des toilettes ou les passages fréquents des gens allant chercher de l’eau chaude.

Il existe 4 classes de wagon :

  • Première classe : cabines fermées, 2 / cabine, 2 lits superposés
  • Kuppe (coupé) : cabines fermées, 4 / cabine (К – Купе)
  • Plaskart : cabines ouvertes, 4 / cabine + 2 en face dans le couloir. Les places du couloir sont à éviter. (П – Плацкарт)
  • Sidiaché ou Obj : quatrième classe, pas de place réservées. Nickel pour les trajets de moins de 24h. 3,5 jours de transsibérien comme ça…. c’est joueur !

La troisième classe ou plaskart est intéressante pour rencontrer les autres voyageurs. Tout est ouvert, les contacts se font rapidement. C’est aussi vrai pour la 4ème classe mais il y a apparemment (pas vu, pas testé) une grosse différence de confort entre ces 2 classes. Il semblerait qu’il n’y ait pas de places attitrées en 4ème, donc potentiellement trop de personnes par place. Il me semble aussi que la 4eme classe ne peut pas se réserver à l’avance… infos à vérifier.

Les bagages

Si vous avez des bagages anormalement gros, ils ne tiendront pas sous les lits ou en hauteur (espace disponible en Kuppe). On a tout de même réussi à faire tenir nos sacs et nos vélos pliants dans la cabine. Il vous faudra un billet spécial bagage, payant.

Tout faire d’un coup ?

Lorsque vous prenez le transsibérien, vous pouvez le faire d’une traite ou bien faire des arrêts le long de la route pour découvrir les villes comme Ekaterinburg, Omsk, Tomsk, etc. Si vous voulez partir de Moscou à Irkutsk en faisant une halte de 2 jours à Omsk, il vous faudra 2 billets : Moscou – Omsk et Omsk – Irkutsk.

Réserver à l’avance ou acheter au dernier moment ?

Si vous voyagez seul, quelle que soit la période de l’année, vous devriez trouver votre bonheur si vous avez une flexibilité de + ou – 2 jours pour le départ et souhaitez booker sur place. Si vous voyagez en groupe l’été en plaskart, il vous faudra vous y prendre en avance. Ces places sont très prisées. On était 3, mi-juillet, on avait 4 jours de marge et on a été obligés de partir en Kuppe. Tout était pris en Plaskart, sauf les lits dans le couloir.

Pour checker la disponibilité des trains, vous pouvez demander à la gare (si vous parlez russe) ou aller sur la version russe de ce site : rzd.ru. La version anglaise ne donne pas assez d’infos. Il faudra faire un peu de Google Translate de partout pour réussir à s’inscrire et obtenir l’info cherchée ! Les noms des gares sont à entrer en cyrillique. Le plus simple je pense est de passer par Wikipedia et la fiche de la ville, le nom original y apparaît toujours.

Acheter un billet à la gare

Le mieux est de parler russe, car personne ne parle anglais. Si ce n’est pas votre cas, voici comment faire.

Listez précisemment vos besoins, faites les traduire par le staff de votre auberge / hôtel et tentez le coup au guichet. La notre était ainsi :

  • Moscou – Irkutsk
  • 3 personnes
  • On veut voyager ensemble
  • En Plaskart
  • Le 17/07, 18/07, 19/07 ou 20/07

 

  • Si Impossible, alors 3 places en Kuppe, ensemble, demain (18/07)

Il faudra au moment de commander le passeport de chaque voyageur, les places étant nominatives et avec le numéro de passeport.

On ne paye qu’en cash, pas de CB.

Acheter par internet

C’est apparemment possible, il faut ensuite imprimer le bon, se présenter à la gare avant le départ du train avec le bon et le faire changer contre le vrai billet (à une borne ou au guichet). Pour ma part je n’ai jamais réussi à commander en ligne. Après avoir choisi mon wagon, ma classe et le nombre de personnes, j’atterrissais sur une page d’informations pratiques sans aucun moyen de valider quoi que ce soit ! Ca se passe aussi sur RZD.RU. Le plus simple pour checker les heures et trajets des trains ainsi que les places dispos, leurs prix, etc… c’est Russticket.com. C’est en anglais et vraiment bien foutu. Une fois le bon train déniché, cliquez sur son nom pour visualiser son trajet complet et la durée de chaque arrêt.

Acheter en France

Vous trouverez facilement des agences par internet. Sâchez juste que la plupart vous diront qu’il n’existe que la 1ère et 2nde classe. C’est faux. C’est la solution la plus facile et la plus chère.

Acheter en Russie

Apparemment les agences ne prennent pas des 1000 et des 100 pour réserver pour vous et parle souvent anglais. C’est sans doute une très bonne solution pour ne pas galérer inutilement. Si c’était à refaire, j’opterai pour cette solution.

Quelques infos pratiques

Vous pouvez acheter nourriture et boissons dans le wagon restaurant du train ainsi que pendant les longs arrêts dans les gares. Des vendeurs se baladent le long du train et propose tout le nécessaire.

Il y a de l’électricité dans le train (en tout cas en Kuppe, c’est sur) en 110V et 220V. Le 110V se trouve dans le couloir et le 220V au bout du couloir et est destiné aux rasoirs électriques. J’ai lu sur internet qu’il pouvait y avoir des variations de tension sur le 220V. J’ai vu plusieurs personnes charger des mobiles et ordinateurs sur cette prise, ça ne doit pas craindre grand chose même si je n’ai pas osé y brancher le mac.

Les numéros de train

Il semblerait que plus le numéro soit faible, meilleur est le train. 002 top, 082 pas mal, au delà de 100 à éviter…. ? Une info à vérifier, je n’ai pris que le 82 ;)

Good luck.




« Devant nous marchait Nathalie… »

Après avoir passé la frontière par train dans lequel de jeunes russes nous offrent Schnapps, fromage, cornichons, saucisses et autres cerises, il restait quelques menus 400km de montagnes russes à transpirer pour atteindre Moscou.

La première partie du parcours est essentiellement constituée de marais et forêts, une sorte de plumard géant pour nos amis les vampires volants. Heureusement, nous trouvons quelques havres de paix comme cet étang et son cadavre tout bleu tout frais. Nous admirerons également le soin tout particulier qu’ont pris les autorités russes à rendre leur route la plus dégueulasse possible. Un vrai travail d’orfèvre préhistorique. Et puis vivre avec 25euros à deux pendant quatre jours nécessite de réduire nos festins à des mets plus raffinés les uns que les autres et à manier des saveurs exquises qui donneront naissance à des plats tel que : noisette de beurre sur pain séché à la russe avec sa petite fantaisie en sel (au sucre pour le dessert, au miel quand c’est jour de fête). Un régime de gourmet d’autant plus apprécié quand il est agrémenté de framboises fraîches et pommes de terre nouvelles que nous offrira un couple de russes nous prenant en pitié.

framboises

Bien évidemment, et vous n’en doutiez pas, ces conditions nous ont permis de mener la danse à un rythme infernal, osants même un pic à 130km par un beau jour où le soleil nous donnait l’énergie de poursuivre notre quête de bilan carbone positif. Ouais non, prenez pas peur, c’est une blague hein, on continue de faire nos méchants occidentaux dès que possible. Et puis de toutes façons lorsqu’on arrive dans une ville avec six voies de circulation dans un sens, huit dans l’autre, mieux vaut ne pas avoir trop de tares écologistes.

Alex Mockba

Et donc Moscou dans tout ça? Eh bien on en a pas vu grand chose, notre temps ayant été accaparé par :

  • -La recherche d’un supermarché pour hiverner sereinement dans le transsibérien
  • -les réservations de galériens desdits billets
  • -la journée/soirée/nuit passée au banya, restau chic et boites hollywoodiennes, invités (ainsi que le prêt des fringues et des draps pour la nuit) par Nael, l’ancien big brother d’Alex et certainement pas un fesse-mathieu.
  • -la pluie (elle est facile mais on le garde quand même)

Alexnael

Nous ne pouvons donc proser sur Moscou de jour qu’à propos de la fameuse place rouge qui ne l’est pas tellement et des immenses gratte-ciels staliniens façon Ghostbusters vs Bibendum Chamalaw. Car finalement, des vestiges de l’oncle Jo qui rencontre la culture de l’oncle Sam, Vladimir Illitch doit faire des vrilles dans son mausolée et la ville elle même voit certaines de ses fabriques de faucilles transformées en gigantesques lupanars pour abreuvés de la brune à l’aube. Mais puisque mourir saouls, c’est mourir debout, on se fout des racontards. L’Histoire jugera!

Alex place rouge




L’Ukraine en long

Après Odessa, puisqu’il a bien fallu partir, nous avions deux objectifs en tête : Kiev et Sokyryntsi (où Diana, une amie ukrainienne devrait nous y attendre). Le petit trip Tchernobyl a été abandonné au regard du prix d’américain qu’ils réclament pour leur petit safari soviètique. Bref, un premier jour de vélo assez déprimant suivi d’une première tentative de stop dès le lendemain rapidement concluante : un jeune couple d’ingénieurs ukrainiens fait preuve de beaucoup d’abnégation pour faire rentrer toutes nos arguailles dans leur voiture et nous emmènent jusqu’à Uman’ où leur route bifurque. Enthousiastes après la route de la matinée nous repartons sûrs de nous et sereins dans notre entreprise. Seulement voilà, les dieux avaient déserté la place et les rares tacos qui acceptaient de mater nos mines déconfites nous faisaient l’aumône. Trois heures plus tard, deux emplacements plus loin et sur le point de remonter les bêtes par dépit revoilà nos deux sauveurs de la matinée qui nous reconnaissent. La tâche est un peu plus ardue puisqu’il faudra aussi faire avec un matou et quelques cagettes de fruits ramassés en cours de route. L’arche de Noé complète nous repartons alors pour Kiev avec Alesya et Orkhan en messies. Le luxe ira jusqu’à nous déposer devant une auberge dans Kiev et s’assurer qu’il y ait de la place avant de nous quitter sans nous avoir laissé un numéro de portable à utiliser en cas de problème. Que demandez de plus?

Orkhan&Alesya

Notre petit séjour à Kiev débute alors et nous remarquons dès la première soirée quelques similitudes avec Odessa qu’Alex n’avait pas manqué de grassement relever dans le dernier article. La ville en elle même est assez vivante la nuit, quelques monuments impressionnants sont à voir et soulignent la grandiloquence le grand n’importe quoi de la période communiste. Mais seulement Kiev reste une capitale et comme quiconque (a déjà échangé avec le diable à Paris) le sait, une capitale est parfois hautement merdique pour circuler (surtout quand on casse sa chaîne et qu’on doit se faire remorquer par son frère) et les gens sont souvent plus distants. Ce sont bien là les seuls points noirs que nous pourrons relever sur cette jolie ville qui semble agréable à vivre.

kiev

Mais nous ne nous attarderons pas malgré quelques soirée excitantes en perspectives avec d’autres occupants de l’auberge où nous résidons. J’ai dit à Diana que nous arrivions à Pryluky (une petite ville avant son village) le 7 juillet et nous devons partir à la recherche d’un bus qui aurait un peu de place à partager avec nous. Arrivés à la gare, le tableau est parfait : j’ai perdu le numéro de Diana sur la route, nous ne captons pas internet pour le récupérer, elle n’a pas internet chez elle, aucun bus n’a de place pour nous et nos bagages, elle ne sait pas quand on arrive, et ne m’a pas donné son adresse… Comme situation merdique ça se pose là l’air de rien quand même.
Finalement, je repère un jeune avec un iphone et arrive à lui faire comprendre qu’il faudrait que je me connecte sur son téléphone dans la banlieue de Kiev… en cyrillique. Bon, on y arrive après un bel acharnement du garçon que nous remercions et j’arrive à récupérer le numéro de Diana. Peu de temps avant un bus avec des vraies soutes à bagages comme les vraies est arrivé et semble partir à Pryluky mais impossible de savoir quand… (en fait les bus partent quand ils sont pleins, on ne risquait pas de paner quoi que ce soit). Le chauffeur est très sympa et nous profitons d’une pause clope sur la route pour lui demander d’appeler Diana avec son portable. Ca ne marche pas (tout comme la veille d’ailleurs). Nous finissons le trajet de deux heures jusqu’à Pryluky en pensant qu’on était vraiment en train de s’enfoncer dans le colon du monde pour être poli et sans aucun contact à l’arrivée (à 21h30). Dernier arrêt, terminus, le chauffeur nous demande si on veut réessayer : j’appelle et j’entends Diana « bouge pas on arrive, on arrive ». Cloc. Ben je comprends rien. En fait le chauffeur avait réessayé plusieurs fois de rappelé, a pris de pitié de ses deux étrangers et les Ukrainiens se sont arrangé pour qu’on s’y retrouve.

C’est à partir de là que nous passons dans un autre monde : le chauffeur du lycée dont le père de Diana est directeur a été « réquisitionné » pour venir nous chercher, nous avons le choix entre 4 chambre pour dormir à l’internat, un étage pour nous et dans la cuisine de l’eau fraîche sortie du frigo avant qu’on arrive et des petits gâteaux nous attendent sur la table. On serait presque gênés par tant d’hospitalité.

table

Et les 3 jours qui suivent seront du même acabit. Outre le fait d’avoir une guide parfaitement bilingue en la personne de Diana pour découvrir la région, nous aurons droit aux succulents et copieux repas ukrainiens, aux chauffeurs à volonté et le père de Diana ira même jusqu’à aller chercher les billets de train pour la Russie. Et vous l’imaginez bien, nous ne sommes pas repartis les mains vides, emmenant avec nous confiture de fraise maison, miel, lard, ail. Un festin pour les 4 prochains jours de vélo. Un grand merci donc à tous ceux qui ont donné de leur temps pour nous, l’hospitalité ukrainienne est vraiment à découvrir et le pays mérite qu’on s’y attarde.

Diana&greg

Bon, le merdier, c’est que j’ai oublié mon compteur de vélo dans l’histoire. Oui je perds tout, c’est pas nouveau et pas près de s’arranger.

Diana




Ah ! Odessa !

Depuis 40 jours, nos clichés sur les pays visités sont régulièrement ébranlés. On attendait rien de la Slovénie, n’étions pas complètement sereins en pensant à la Serbie et imaginions la Roumanie peuplée de roulottes et de forains. Certes je force un peu le trait mais le fond est là.

Et l’Ukraine ? On avait en tête Tchernobyl et des gens blancs comme des culs,  froids et distants. C’était un peu l’idée avant de trainer nos guêtres à Odessa.

« Ah ! L’odeur du goudron sur les quais d’Odessa ! Le vent du large dans les cheveux de ce pauvre cher Constantin « 

Odessa

A peine arrivé, on comprend d’emblée que cette ville est un gigantesque vivier, et on ne parle pas des poissons de la mer noire là. Les tops du Victoria’s secret fashion show sont probablement toutes importées d’Ukraine. On s’est demandé à plusieurs reprises les justificatifs à présenter pour vivre à Odessa et louer un appartement : salaire, avis d’imposition, justificatifs des précédents logements, mensurations… Nos sorties en ville de jour comme de nuit révèlent que ces chères autochtones sont loin d’être froides et distantes. Ce qui est couramment connu en France comme le regard masculin du crevard est en Ukraine vêcu autrement. Dixit un local, l’ukrainienne est flattée d’être ainsi observée et n’hésite pas à vous dévisager en retour. On a perdu quelques dixièmes aux yeux à cause de ça…

Passons sur ces longues paires de jambes effilées à chaque coin de rue car Odessa n’a pas que ça à offrir. La vie nocturne est aisée grâce aux minimarkets ouvert H24 et aux nombreux pubs ouverts tard dans la nuit et se termine généralement sur la plage à attendre un lever de soleil à boire de la bonne vodka à 3€ la bouteille (champagne 3€ aussi mais a le goût de Clairette de Die, et bière, 1/2€). Ces gens ont le sens de la fête. Ils se démènent des heures devant un bon groupe pop-rock qui joue ses classiques, font un super accueil aux étrangers et célèbrent ces rencontres autour de shots de vodka – orange. Les plus hypes s’en vont festoyer dans un quartier nommé Arkadia un peu en dehors de la ville. Ce sont des discothèques branchouilles où il faut « Suit-up! » obligatoirement, au bord de la plage et apparemment blindées de beau monde. Vos correspondants locaux n’ont pas pu tester, faute de vêtements appropriés !

En résumé la vie y est douce, cheap, animée et bien entourée ;)

Riding in Odessa