Dans les îles

Après Georgetown, Kuala Lumpur. Toujours en Malaisie. Donc toujours crado. Les relents d’égouts, les gros rats, les cafards, la situation est normale. Au-delà de ces détails, la ville est de plus en plus occidentalisée, les buildings poussent comme des petits pains (moins qu’en Chine, c’est hors-concours) : les Petronas tower relèguent la Défense et Montparnasse au rayon Playmobil.

L’ambassade de Papouasie Nouvelle Guinée à Kuala Lumpur :

Notre principale occupation a été d’obtenir les visas pour la Papouasie. Cette fois, il était question de billets d’avion, réservations d’hotel et d’une lettre manuscrite promettant sur l’honneur qu’on sera bien sages, qu’on traversera sur les clous et qu’on prendra un guide en arrivant. Rien d’insurmontable pour Photoshop & co., sauf qu’ils demandaient cette fois 6 jours pour délivrer les sésames. Largement le temps de téléphoner à l’hotel de Port Moresby pour vérifier la réservation. Heureusement, le zèle n’est pas venu perturber leur petite semaine tranquille d’ambassadeurs et nous avons obtenus ce que nous voulions.

Direction ensuite Singapour, où nous devions attraper un ferry pour l’Indonésie. Autant dire que nous ne traînons pas, étant donné le coût de la vie singapourienne. Tout juste le temps de retirer quelques dollars locaux, prendre quelques photo du centre, un New-York en miniature, et on file acheter nos tickets de bateau. C’est bon, tout le monde peut stopper les blagues sur le pédalo, c’est officiel, on a pas de flotteurs.

Nous arriverons 1h plus tard en Indonésie sur l’île de Pulau Batam, allégé de 25€ chacun. En pleine nuit, nous aurons quelques difficultés à trouver notre chemin, avant de s’arrêter camper en pleine nature, à mi-chemin entre Batam et Sekupang, ville de départ du second ferry direction Jakarta. Nous rencontrons lors de l’achat des billets une petit groupe d’Indonésiens qui nous guideront jusqu’à l’intérieur du bateau, traduisant les annonces, nous expliquant les retards, ce qu’il était possible ou non de faire. Et puis, on obtient toujours de meilleurs prix lorsqu’on est ami avec un local…
Nous payons 263 000 Rupiah (22€) pour le trajet, soit le même prix que le précédent mais pour une distance beaucoup plus élevée. Le trajet de Batam à Jakarta était prévu pour 24h, il durera finalement plus de trente heures.

À Jakarta, nous n’avons pas le temps de nous rendre à une invitation de mariage et quittons la ville rapidement direction Bogor, puis Bandung. On attaque à vélo des cols en pagaille et du dénivelé positif comme s’il en pleuvait, le tout au milieu des millions de véhicules sur l’île la plus densément peuplée au monde.
J’en suis à 9500km, plus que 500km avant l’Australie pour atteindre l’objectif des 10 000!

Bon, il faut clore cet article alors qu’il y a encore plein de choses à dire, notamment sur notre nouveau matos de vélo tout beau tout neuf signé Vélo-papillon, mais nous n’avons plus le temps car nous nous séparons de nos moyens de communication pour la Papouasie.

Alors à dans quelques semaines, et un peu plus tard pour les cartes postales!

Bijour, je voudrais un billet de bus!




Correspondance en terre inconnue

Vous l’avez sans doute remarqué, notre voyage n’est pas placé sous le signe de la carte postale. Les cartes de Thaïlande, Chine ou Australie c’est bon pour les fillettes. C’est tellement banal pour ce genre de destination qu’il est presque plus funky de télécharger sa propre carte sur internet.
Notre seule et unique salve de cartes l’a été de Birmanie, pour une série de 10 cartes seulement, achetées à prix d’or à une enfant dans la rue. Les privilégiés peuvent donc s’enorgueillir d’avoir reçu une carte d’une destination peu commune.

Dans une dizaine de jours, nous embarquons dans les soutes d’un ferry en direction d’une autre terre isolée où personne n’ose poser un orteil de peur de finir en ragoût.

Ainsi, nous lançons une grande opération correspondance et vous invitons à renseigner votre adresse à la suite de cet article afin d’être parmi les heureux élus que nous sélectionnerons selon des critères de rapidité, de budget et de motivation à recevoir notre correspondance du bout du monde.

Sinon, nous sommes à Jakarta après 30 heures de voyage en soutes, et il n’y a pas grand chose à dire, la ville n’est pas terrible. Mais nous sommes pour la première fois dans l’hémisphère sud!

Vous avez une semaine, c’est parti!

cannibales




La ville de George

George Town est la capitale de la région de Penang et est située sur l’ile de Penang. Elle fait face à Valeur de Beurre ou Butterworth pour les intimes, à 3km par ferry. Bon ok j’arrête les traductions pourries.

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

Le pont au fond à droite orne quelques billets malaisiens

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

Grégory version cheveux courts

Le début de la Malaisie m’avait surpris. Je ne m’attendais pas à tant de changements, dus pour la plupart à l’Islam, la religion dominante. Alor Setar est totalement façonné par cette facette en commençant par le fait que 90% des femmes sont voilées, l’omniprésence des mosquées et de manière générale l’influence de la religion dans l’architecture des bâtiments.

George Town change du tout au tout et fleure bon la colonisation. Les mosquées se retirent au profit d’une architecture coloniale omniprésente dans le centre touristique. On retrouve également d’anciennes maisons de la même époque dispersées aux quatre coins de la ville, pour beaucoup abandonnées, étrangement immobiles au milieu des immeubles 5 étoiles qui germent tout autour.

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

La ville est partagée entre chinois, malais et indiens. Chacun a son quartier mais tout le monde va dans la cantine des autres. Les restos chinois ont leur carte en chinois mais aussi en anglais et les indiens mangent avec les doigts à domicile mais disposent aussi de couverts pour les étrangers. L’avantage c’est de pouvoir varier les menus. Ca change des noodle soup et fried rice qu’on becte depuis plus de 6 mois !

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

À 15 km au sud se trouve le Snake Temple, une des attractions de l’ile. C’est gratuit et on comprend pourquoi lorsqu’on voit la taille du temple : environ 20m2. Sa particularité est d’héberger des vipères vivantes perchées sur des structures en bois au milieu des encens et statues de buddha. La rumeur veut que l’encens qui embaume la pièce endort un peu les serpents. Le venin des vipères leur est quand même retiré, l’encens ne serait pas totalement efficace ? Juste à côté du temple, le Snake Farm à 5 ringgits l’entrée (1,25€). Pas très grand non plus mais il y a quand même une trentaine de serpents ainsi que quelques autres reptiles. On se fait aborder directement par l’homme à tout faire pour une petite introduction de « les serpents sont vos amis ». Plus tard je revois le bonhomme à faire un show d’une demi-heure où le gaillard bisouille un cobra royal, visiblement pas en si bons termes avec la bête. J’aurai appris quelques bases sur les serpents : ils n’entendent rien et ont une vision en noir et blanc. Ils sont donc très sensibles aux mouvements. En revanche les charmeurs de serpents avec une flûte, c’est du pipeau si je puis dire. Les vipères sont venimeuses à différents degrés et les pythons jamais. En général une tête triangulaire = venimeux. Pour les autres, c’est au cas par cas. Certains cobras sont mortels, d’autres à peine venimeux. Tous les serpents sont trouillards et n’attaquent que pour se défendrent. Voila une courte intro pour votre futur manuel de scoot.

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie