La ville de George

George Town est la capitale de la région de Penang et est située sur l’ile de Penang. Elle fait face à Valeur de Beurre ou Butterworth pour les intimes, à 3km par ferry. Bon ok j’arrête les traductions pourries.

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

Le pont au fond à droite orne quelques billets malaisiens

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

Grégory version cheveux courts

Le début de la Malaisie m’avait surpris. Je ne m’attendais pas à tant de changements, dus pour la plupart à l’Islam, la religion dominante. Alor Setar est totalement façonné par cette facette en commençant par le fait que 90% des femmes sont voilées, l’omniprésence des mosquées et de manière générale l’influence de la religion dans l’architecture des bâtiments.

George Town change du tout au tout et fleure bon la colonisation. Les mosquées se retirent au profit d’une architecture coloniale omniprésente dans le centre touristique. On retrouve également d’anciennes maisons de la même époque dispersées aux quatre coins de la ville, pour beaucoup abandonnées, étrangement immobiles au milieu des immeubles 5 étoiles qui germent tout autour.

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

La ville est partagée entre chinois, malais et indiens. Chacun a son quartier mais tout le monde va dans la cantine des autres. Les restos chinois ont leur carte en chinois mais aussi en anglais et les indiens mangent avec les doigts à domicile mais disposent aussi de couverts pour les étrangers. L’avantage c’est de pouvoir varier les menus. Ca change des noodle soup et fried rice qu’on becte depuis plus de 6 mois !

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

George Town - Malaisie

À 15 km au sud se trouve le Snake Temple, une des attractions de l’ile. C’est gratuit et on comprend pourquoi lorsqu’on voit la taille du temple : environ 20m2. Sa particularité est d’héberger des vipères vivantes perchées sur des structures en bois au milieu des encens et statues de buddha. La rumeur veut que l’encens qui embaume la pièce endort un peu les serpents. Le venin des vipères leur est quand même retiré, l’encens ne serait pas totalement efficace ? Juste à côté du temple, le Snake Farm à 5 ringgits l’entrée (1,25€). Pas très grand non plus mais il y a quand même une trentaine de serpents ainsi que quelques autres reptiles. On se fait aborder directement par l’homme à tout faire pour une petite introduction de « les serpents sont vos amis ». Plus tard je revois le bonhomme à faire un show d’une demi-heure où le gaillard bisouille un cobra royal, visiblement pas en si bons termes avec la bête. J’aurai appris quelques bases sur les serpents : ils n’entendent rien et ont une vision en noir et blanc. Ils sont donc très sensibles aux mouvements. En revanche les charmeurs de serpents avec une flûte, c’est du pipeau si je puis dire. Les vipères sont venimeuses à différents degrés et les pythons jamais. En général une tête triangulaire = venimeux. Pour les autres, c’est au cas par cas. Certains cobras sont mortels, d’autres à peine venimeux. Tous les serpents sont trouillards et n’attaquent que pour se défendrent. Voila une courte intro pour votre futur manuel de scoot.

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie

George Town - Snake temple - Malaisie




Cyclisme matinal

C’est l’heure de quitter la Thaïlande. Un bus de nuit (1ère classe s’il vous plait) m’emmène donc de Phuket à Hat Yai où je rejoindrai la frontière à vélo. Dedans c’est ambiance froid polaire avec la clim à fond. Je connais le truc, j’avais pris des vêtements. Assez rapidement un type bien corpulent se pose sur le siège à côté et je suis tout de suite moins enthousiaste quand à la suite. Heureusement le bonhomme est très sympa, il part rejoindre sa plateforme pétrolière où il travaille comme cuisto.

Et puis c’est l’heure de faire dodo. C’était sans compter sur les gouttes d’eau glacées de la clim qui commencent à me tomber sur la jambes… puis la tête. Plic, ploc, plic ploc… La folie s’installe, pas moyen de dormir.

Pile à l’heure, on débarque à 4h du mat’ et je commence à déplier le vélo. Un mec un peu dingue veut me refiler des autocollants Panini de joueurs de foot pour coller sur mon sac. Heuuu. Il me parle thai, je réponds en français. Je me mets en route, il fait nuit, frais, j’avance peinard, il n’y a que 55km jusqu’à la frontière. Quelques restos sont ouverts, les marchés commencent à trier leur marchandise tandis que quelques personnes prient dans les mosquées.

Thaïlande

Thaïlande

La frontière est un plaisir. Personne ne demande de bakchich pour un coup de tampon et le visa malaisien est gratuit, pour 90 jours. Le tout est zappé en moins d’1/4 d’heure. Direction Alor Setar à 50km de là.

Frontière thaïlandaise

À 9h30 le soleil sort de derrière les nuages, il fait chaud comme un mois d’août en France. Imperturbable, je continue à vitesse d’escargot. Puis un malaisien m’aborde avec sa femme et sa fille. Ils sont profs d’université, trilingues et ont vêcu à Barcelone pendant 5 ans. « If you need anything, you call me ». Petite photo pour son Travelblog et je repars après un bon contact avec mes premiers locaux.

La route se transforme en autoroute, au péage : un vélo barré… Je tente le coup, de toute façon ma carte n’est pas assez détaillée et je n’ai que cette route. 20Km plus, un flic, planqué avec un radar choppe les voitures par derrière. Il me voit, me sourit et me dit bonjour. Tout va bien, il se cogne que je roule sur l’autoroute. Puis à 10km de l’arrivée un barrage de police. « Bonjour bonjour ». « Vous ne pouvez pas rouler là, c’est l’autoroute ». « Aaaaaaaaaah ? ». « Oui oui, très très dangereux ». « C’est limité à 90, il y a une bande d’arrêt d’urgence de 2m ». « Oui oui, très très dangereux, prenez la prochaine sortie ». Les flics sont tout souriants, ils me prennent juste pour un touriste paumé. Et la prochaine sortie, c’est justement la mienne. Mon pneu arrière crêve juste avant. Je le regonfle et le félicite. C’est important d’avoir de la considération pour ses chambres à air, elles vous le rendent bien.

Sortie pour Alor Setar - Malaisie

Bref, il est midi, je suis arrivé. Je fais une sièste de 5 minutes pour me reposer avant d’aller manger. Ha non ! 5 heures.

Alor Setar - Malaisie

Alor Setar - Malaisie