Un an après et quinze ans plus tard

Un an jour pour jour que nous sommes partis, frais et vaillants de Saint Étienne sur Chalaronne.

Départ 26 mai 2011

Départ 26 mai 2011

Départ 26 mai 2011

Et il y a environ 15 ans, nous étions à Patong sur l’ile de Phuket – Thaïlande avec nos parents. Aujourd’hui aussi, mais sans les parents.

Phuket - 15 ans plus tôt

En Australie ? Qui ? Haha. Disons que l’idée était très présente jusqu’au Vietnam. Puis, les jours passant et la date fatidique s’approchant, l’envie s’est évanouie et j’ai décidé de continuer. Et puis on s’est dit que c’était l’occasion de faire un peu causer les cousins, sceptiques du départ sur mes qualités d’aventurier. Raté ! Les pleutres ont préféré la jouer profil bas et s’assurer un lit pour leurs futures vacances. Hé bien c’est raté aussi, mais on a toujours deux grandes tentes s’ils veulent nous rejoindre en Australie. L’appart est bien réel, mais il est à Bangkok ! J’avais laissé un indice dans une photo avec un bout de vélo dépassant d’un bord. C’était trop subtil.

Après avoir vendu la moto au Vietnam, j’ai pris un avion pour Bangkok. Greg est allé au Cambodge où j’étais déjà passé deux fois, donc sans moi. Je suis resté deux semaines sur place dans un appartement non occupé où attendait mon vélo depuis 5 mois (merci Song-Ling, son oncle et sa tante). J’ai remis mon vélo en état et ai bossé avec mes ptits doigts sur mon ordinateur. Le frangin se faisant trop attendre, je suis parti pour Patong à vélo (j’en parlerai dans un prochain article). Et Greg est finalement arrivé ce matin, juste à temps !

Un an, 17 pays, presque 40 000 kilomètres, des joies, des drames. Bref, ça vaut bien un épisode de Pékin Express.

On va célébrer l’évènement dans ce qui est un des endroits les plus célèbres du tourisme sexuel en Thaïlande, touristique et glauque à la fois. Ce soir on retourne sur Bangla Road boire des bières où les prostituées jouaient autrefois avec nous, à défaut de jouer avec papa.

Phuket - 15 ans plus tôt

Phuket - 15 ans plus tôt

Phuket - 15 ans plus tôt




Chiang Mai, Chiang Rai, Mae Sai, Chiang Saen, Chiang Khong, Phu Chi Fa, Chiang Khong

Vous m’excuserez pour l’originalité du titre, j’ai rien trouvé. Au moins, c’est clair.

Nous nous étions donc quittés là :

moi mae la noi

Ma journée de repos de Mae La Noi ne m’aura finalement pas décidé à abandonner mon idée de stop. Et dans un pays où ça marche si bien, ce serait con de s’en priver. Après 40nouveaux kilomètres de hauts et de bas, pour changer, je m’arrête donc au bord de la route et commence à chercher un coin pour me soulager. Je ne tomberai pas dans les détails scabreux malgré le récent succès des contes scatophiles d’Alexandre, et ce d’autant plus qu’on ne m’aura pas laissé le temps d’ouvrir ma braguette. À peine ai-je débuté mes investigations qu’un pick-up s’arrête pour me demander où je voulais aller. « À Chiang Mai? Montez! » Simple non? Les dénivelés se succédant sans laisser place aux habituels superbes points de vue en haut des cols, je ne regrettais pas ma décision.
La nuit est tombée quand mon chauffeur me dépose à la station de bus et je ne reconnais rien de la ville où nous avions déjà passé quelques jours. Si bien qu’après avoir trouvé les remparts de la vieille ville, j’en fais le tour complet pour finalement me rendre compte que j’étais arrivé au bon endroit du départ. Quinze kilomètres gratos, cadeau de la maison et j’atterris dans une Guest House tenue par des Japonais qui ne parlent ni anglais, ni thai. Ben ça doit être pratique ça tiens!

temple chiang mai

Lendemain, départ matinale à midi, comme tous les jours. Je prends la route après une soupe de nouille et une canette d’Ice Tea qui n’avait sans doute pas vu le jour depuis quelques années. Objectif approximatif : la moitié du chemin jusqu’à Chiang Rai, avec un gros R à la place du M, la prochaine grosse ville.
Mais rapidement je me mets en tête de rallier Chiang Rai le soir même et je vous la fais plus courte que le coup du demi-sel : j’arrive après 200km, 9h sur le vélo dont 4 de nuit et je tiens grâce à mon régime très stricte composé de beaucoup de fruits secs et d’un maximum d’eau.
Non je rigole, ça c’est ce que tout les bons samaritains nous conseillaient en partant. Moi je tourne Pepsi, Mentos, Chupa Chups depuis mes 350km, et je roule en plein caniar (sans compter tous les départs de lendemain de bringue). On change pas une équipe qui gagne et ça pue moins la déprime que les fruits secs bien pensants et les levés aux aurores. Je pense pouvoir bientôt concourir pour le titre du sportif à l’hygiène de vie la plus dégueulasse. Manque peut être un peu de schnouf non?

route chiang rai

vélo route chiang rai

coucher soleil route chiang rai

Chiang Rai donc, ville plutôt sympa avec ses deux principales attractions, le temple blanc (Wat Rong Khun) et la Black House, situés respectivement à 13km au sud et au nord du centre.
Le Wat Rong Khun a été érigé en l’honneur de Rama IX, l’actuel roi de Thaïlande et certaines parties sont encore en construction à l’heure actuelle. Je vous laisse admirer la belle bâtisse sur ces quelques photos, et fais l’impasse sur tous les détails puisque le plus intéressant se trouvait à deux pas d’ici, caché derrière un grand portrait de Sa Majesté.

wat rong khun

Wiki : En rupture avec la plupart des autres temples, celui-ci est d’une blancheur extraordinaire, pour symboliser la pureté du bouddhisme, et incrusté de morceaux de miroir pour suggérer la réflexion de l’illumination. Pour y arriver, vous devrez passer entre deux crocs géants et un lac parsemé de créatures des enfers. C’est une des constructions les plus étranges conçue par l’homme.

Wiki : Il devait être achevé en 2008, mais n’est pas encore terminé. L’ensemble comprendra 9 bâtiments, qui constitueront la vision du paradis bouddhiste sur terre telle qu’imaginée par l’artiste.

Vous allez me dire, c’est une marotte chez toi! Eh bien, sachez que je prends effectivement bien d’avantage de plaisir à me mêler aux locaux pour un combat de coqs que d’aller visiter le 3546ème temple de Thaïlande (même si celui-ci est très joli et vaut le déplacement, il faut l’admettre) encerclé de 50 occidentaux armés jusqu’aux dents de l’appareil le plus gros et le plus cher possible tout en ne sachant pas s’en servir.

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Combat de coqs donc. Encore. Mais en plus pro. Il s’agissait de l’entraînement des coqs qui vont ensuite montrer tout leur talent au Stadium le samedi soir. Et ce qui frappe en arrivant, c’est qu’on a pas affaire à des pédés (c’est pour les requêtes google. Mourinho ayant fait scandale en disant « pédés » récemment, si je le case 2-3 fois dans l’article, on peut avoir des résultats). Ces coqs disions nous, sont de sacrés bestiaux, on sent le changement de catégorie. La préparation est également plus soignée, le cadre un poil plus officiel, les combattants choisis avec soin avant chaque session. Non y a rien à dire, on est passé de Geoffroy Guichard au Nou Camp.

Grâce à leur anglais de l’impossible et mon thai a tomber, j’arrive à comprendre les quelques règles de base : les combats durent 20 minutes et ne sont pas à mort (contrairement au sud du pays apparemment, désolé Diana). La « morsure » à la crête semble également interdite, du moins à l’entraînement. Ça va, vous suivez?
Après toilette on ne peut plus complète (pour éviter les blessures me disent-ils…???), nos deux challengers sont placés face à face dans l’arène et… la suite en images!

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La bagarre se termine alors comme elle a commencé : toilettage intensif.

La transition avec cet intermède animal est toute trouvée avec la visite de la Black House. Quelques indications assez précises glanées sur le net pour s’y rendre et… je ne trouve pas. Il me faudra encore l’aide d’un local parlant anglais et un peu de chance pour y arriver. C’est bien simple, rien n’est indiqué et c’est au bout de plusieurs ruelles ridicules.

Une transition toute trouvée disais-je, car outre les bâtiments à dominance noire comme vous l’aviez subtilement deviné, le design intérieur est composé quasiment exclusivement d’animaux morts : peaux, fourrures, os, crânes, squelettes entiers, cornes, défenses, coquillages. Un petit paradis pour notre Brigitte nationale. Enfin, comme vous savez que je ne me lancerai sûrement pas dans une diatribe sur la chasse et l’extinction des espèces, je laisse aux curieux le soin d’admirer ce travail d’artiste que j’ai beaucoup apprécié. C’est original et esthétiquement souvent réussi malgré le fouillis.

De retour sur mon vélo, puisqu’il s’agit tout de même de rejoindre la prochaine ville, Mae Sai, je décide de suivre le panneau « Karen Long Neck » sans trop me faire d’illusions sur ce que je pourrais trouver. Je longe alors des rizières à perte de vue pour atteindre un parking que j’espérais ne pas voir :

Cette photo sera donc la seule que je prendrais avant de faire demi-tour sans même apercevoir un seul villageois. J’avais déjà lu que les villages de femmes au long cou étaient pour la plupart envahis de touristes, j’ai bêtement suivi l’indication avec l’espoir de trouver un coin sauf des tours organisés et des minibus.

Tout ceci ne m’avance guère dans mon périple et je dois encore rouler quelques 60kms. Seulement les tentations sont grandes en chemin et je dois tout de même faire halte pour savoir pourquoi ce restaurant s’appelle « Cabbages and condoms ».

Qu’est-ce qu’on y fait, qu’est-ce qu’on y mange, qui travaille là-dedans? C’est en fait un restaurant tout ce qu’il y a de plus normal, l’explication sur le menu indique que le propriétaire incite via son restaurant au port de la capote. Très bien, très bien. J’attendais quand même quelque chose de plus funky. La dernière phrase du menu fait sourire :

Une de fois de plus, j’atteins la ville de nuit et m’arrête dans le premier resto venu, le Kik Kok. Deux occidentaux et une Thai viennent à ma table et après discussion des prix, m’emmènent dans leur GH à 150baths la nuit. Le soir je parle longuement avec l’Américain qui vit depuis 12 ans en Thaïlande. Il m’avoue ne pas savoir, alors qu’il parle et comprend correctement le thai, pourquoi certains ne comprennent pas quand il commande un plat par exemple. OK, il y a différents tons, mais faut pas déconner, y a pas besoin de répéter 3 fois Khao Pat au resto pour comprendre qu’on veut un plat de riz… De même qu’inverser le mot et son adjectif provoque des blocages insurmontables…
Le lendemain matin (enfin, de 11h à midi), visite de Mae Sai, son perpétuel marché aux ruelles couvertes, le pont de la frontière birmane et la colline et son scorpion géant faisant face à… la Birmanie. Quelle surprise. Ils n’ont plus qu’à placer une grosse mygale côté birman et on se croira dans Chérie j’ai rétréci les gosses.

Direction désormais : le triangle d’or, autrefois célèbre plaque tournante du trafic d’opium, et qui n’est plus qu’un point sur la carte d’où l’on peut voir la Birmanie et le Laos juste séparés par le Mékong et un de ses affluents, tout en ayant les pieds sur le sable thaïlandais. Disons que c’est un endroit incontournable, symbolique de la région qui ne laisse cependant pas bouche-bée.

Il est encore relativement tôt dans l’après-midi, je ne dors donc pas sur place comme prévu et poursuis ma route jusqu’à Chiang Khong où j’arrive… de nuit. Vous commencez à comprendre. Ce n’était cette fois pas tout à fait prévu mais la route recommençait à déconner à pleine montée. Rien d’impossible mais suffisant pour mettre une ou deux heures dans la vue et trois litres de sueurs dans mon caleçon. En ville, chambre à 150baths, je prends encore.

Départ le lendemain pour Phu Chi Fa où il faut paraît-il se rendre pour admirer le lever du soleil. J’y vais donc. Premières soixante bornes les doigts dans le nez pendant lesquelles on m’offre deux shots de whisky, les trente dernières le nez dans les doigts pendant lesquelles j’ai tout le temps de regretter les deux shots. De la bonne montée style piste noire à Courchevel mais sans télésiège. Je laisse derrière moi quelques décilitres de sueur et je peine parfois à maintenir le guidon au sol à cause des 25-30kg que je traîne. Je peux au moins profiter du coucher de soleil en haut des cols, la bouche et les yeux pleins de sel en pensant qu’il me faudrait encore 5h à ce rythme.

Je finis par atteindre un col dont le nom aurait du me rappeler quelque chose : c’était Doi Pha Tang, le point culminant de la région. Avec un peu plus de lucidité j’en serais resté là en voyant le panneau « Phu Chi Fa 25 ». Merde, j’en ai fait que 5 là? Sept après vérification du compteur… bah me v’là chouette! La nuit tombe, je peux désormais deviner les dénivelés au loin grâce aux phares des rares deux roues. Heureusement, les pourcentages se calment un peu et je m’offre quelques moments de répit. J’arrive au village indiqué « Phuc Hee Fa » à plus de 21h avec une dernière surprise : tout est fermé, j’ai faim et je dois pousser mon vélo dans la pente à 40% du bled. Je dois finalement me résoudre à prendre la chambre à 300 baths où ils servent encore à manger. Bon ils déconnent pas, j’avais 8 lits pour moi!

Réveil 5h30, je me fais embarquer dans un pick-up avec quelques autres touristes Thai venus pour la même raison que moi, encore 400m à pattes et nous attendons à une grosse dizaine au-dessus des pics. Le soleil vient… dommage, c’est brumeux, il faut attendre encore 2h pour en profiter un maximum. Mais tout le monde s’en va après 10 minutes et je reste seul en haut en pensant qu’ils feraient les 2km à descendre sans moi.

Mais non, ils m’attendent et klaxonnent! Rhooo les cons, 1h de voyage en groupe et ça me gonfle déjà. Je descends… ils sont partis. Bon allez, petit dej’ et je me casse. Le début n’est pas de tout repos, retour à Pha Tang où je découvre que c’est un village chinois aux prix de Shanghai. Je ne m’étonnes plus de voir des femmes porter de grosses charges sur leur dos. Typique de la connerie chinoise de ne pas exploiter l’invention déjà six fois millénaire de la roue.

Sur la route je croise un couple de Québécois se rendant à Phu Chi Fa le lendemain. Ils viennent de commencer leur tour à vélo. Bon courage! De retour à Chiang Khong j’ai juste le temps de trouver le passage frontière laotien. Un coup de tampon de sortie, un petit bateau à moteur, un visa à 31 dollars sans date de sortie indiquée. Hop, me revoilà au Laos!




Petite boucle en altitude

Arrivé à Chiang Mai (en thai, la rose du Nord, 250 000 habitants) en train après avoir attendu en vain des nouvelles du sac d’Alex à Bangkok, nous passons quelques jours dans cette ville assez sympa du nord de la Thaïlande. Pas grand chose au programme mais le cadre est relaxant, à l’instar des prix. Tiens, la nourriture birmane est moins chère ici qu’en Birmanie.

Je profite de ces quelques jours loin des chambres confinées de Bangkok pour changer mes pédales gracieusement envoyées pour Noël par notre sponsor, Vélo Papillon qui place désormais notre site en première page du sien. C’est pas la classe ça?

Bon c’est vrai qu’il peut s’en vanter. Il a préparé les vélos des deux plus gros tocards du monde cycliste, et ils tiennent le coup (les vélos hein, parce que sinon y en a déjà un sur une moto et l’autre qui ne fait le barbot que dans les descentes) malgré l’entretien a minima avec 3 gouttes d’huile quand ca commence à couiner dans tous les sens, et des chocs répétés dans les différents transports (entre deux wagons de train, sur une soute de bus pleine à craquer, sur le toit des bus, à l’arrière d’un pick-up dans le gravier, dans les coffres, etc.). Hier, je me suis penché sur le réglage des vitesses – à la pince à ongles – pour la première fois depuis l’Ukraine si mes souvenirs sont bons, ça commençait à être un joyeux bordel. Toujours aucune pièce changée, 5-6 rustines en 8000 kms, un coup de pompe, trop facile. Bref, heureusement que les vélos sont plus costauds que les jambes.

velo

Surtout que les jambes, depuis mon faux départ (150kms aller-retour) pour le Cambodge début janvier n’avaient jamais revu le Montague hors de sa housse. Autant dire que c’était le désert sportif depuis près de deux mois et mon improbable record. Le problème dans ces cas là c’est que les ambitions ne suivent pas la même courbe décroissante et qu’une étape de 110kms nous fait doucement rire autour d’une bière. Sur la ligne de départ, on se gratifie vaillamment d’un « à ce soir » à ceux qui partent en bus et on y croit bien fort en serrant les poings pendant les 35 premiers kilomètres… sur route plate. C’est à partir des pentes à 15-20% et des premières crampes à 5km/h qu’on commence à comprendre que ce sera dur. Un peu d’étirements, de l’eau on repart pour 500m, belote et re-belote sur 5km. Il faut bien se rendre à l’évidence : on était parti avec du coeur, on a été laissé sur le carreau, capot après 64kms. Bon cette fois, c’est décidé je coinche (et j’arrête les références à ce jeu, promis) : je fais du stop. Je prends même pas soin de plier le vélo, y a que des pick-ups sur cette route. Comme d’habitude avec les Thais, c’est facile über alles : première voiture, j’embarque tout le barda à l’arrière. Le conducteur ne peut m’avancer que de 30kms (quand je vois les montées suivantes je ne regrette pas une seconde l’abandon) et finit par m’inviter chez lui, à Mae Sae, petit bled perdu dans les montagnes que je n’arrive même pas à trouver sur google maps. Pran a construit plein de petit bungalows en bois, bamboos, feuilles pour le toit, sur un terrain immense. On se croirait perdu au milieu d’une forêt de palmiers, de bamboos, n’entendant que l’eau de la rivière. C’était superbe. Sauf qu’il y a l’eau chaude, des lits, du réseau pour le téléphone et… internet. C’est dingue.

pran

J’hériterai donc de mon bungalow pour la nuit après avoir mangé avec mon hôte et contacté Alex pour annuler la réservation à Pai, ce qu’il avait anticipé en voyant la route. Je refuse draps et couverture en arguant que mon sac de couchage suffira mais ici la nuit est fraîche malgré la chaleur en journée et je me gèle les meules bien sévère. Depuis, je me suis résigné à ne pas sortir la tente dans la région.

bungalowpran

Le lendemain, on m’offre encore le petit déj’ (soupe de courge aux croutons + cacao au lait de coco et cannelle) et je reprends la route pour Pai. Quinze kms de montée m’attendent encore du départ et quand je croise un cycliste Québecois complètement en nage, je comprends que la suite sera plus aisée. L’occasion de s’arrêter dans des sources chaudes pour 100 baths après quelques rencontres inattendues et de prendre un bon bain pendant quelques heures. Par contre on ne me laissera pas avancer avec mon vélo jusqu’au bout, je ne rentrais pas dans les standards de l’établissement…

elephant

sources

Quelques jours passés à Pai (3000 habitants et pas mal de touristes) dans un auberge au milieu des champs de riz, l’occasion de fêter dignement la n-ième séparation avec notre ami Danois et une nouvelle avec Alex qui s’en va poursuivre sa loose (je persiste avec la théorie de la punition de Dieu) au Cambodge pendant que je pars me promener un peu dans les montagnes. Cette fois j’ai zyeuté le profil altimétrique de la boucle et je prends soin de ne pas me fixer d’objectifs. Premier jour : 44km, arrêt à Pang Mapha, je ne trouve qu’un bungalow à 350 baths. C’est classe, avec piscine, mais je m’en cogne, je veux juste un matelas par terre, au chaud. J’avais bien en tête la ville de Mae Hong Song (la ville des trois brumes, je sais pas pourquoi…) à 110 bornes mais bon… ne déconnons pas.

road

Deuxième jour : Mae Hong Song donc, 73kms, 6000 habitants, c’est LA grosse ville de mon parcours. Eh ouais. La route est vraiment superbe et l’arrivée en haut des cols (et c’est toujours plus beau lorsqu’on arrive en vélo, une question de mérite sans doute) offre toujours de magnifiques points de vue sur la région et les petits villages perdus dont on peine à apercevoir la piste d’accès. Je prends mon temps, visite une sorte de monastère de méditation où il est a priori possible de passer la nuit pour rien, où les résidents de passage principalement occidentaux, sont tout de blanc vêtus. Ambiance secte très zen mais le moine que je rencontre n’avait pas l’air très enclin à m’offrir plus qu’un café et comme je ne voulais pas lui demander directement de profiter de leur hospitalité, je poursuivais ma route.

secte

vue

En chemin, j’aperçois un combat de coqs. Là aussi je stoppe pour venir former moi aussi le petit cercle de spectateurs autour de cette étrange bataille. Je deviens pendant quelques minutes une plus grosse attraction que les plumes qui volent au son des « farang, farang » (étranger, en thai) et le combat s’arrête quand les prorpios le décident et finissent par bichonner leur poulain chacun de leur côté. Match nul?

Round d’observation…
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FIGHT!
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J’arrive de nuit à Mae Hong Song et cherche pendant près d’une heure une piaule miteuse pour 200 baths, c’est désormais ma limite.
Troisième jour, c’est la saint Valentin, encore une grande journée d’amour sur les très belles routes montagneuses avec mon vélo. Je retrouve à cette occasion un peu de niak dans le pédalage, celle qu’on met quelques semaines à acquérir et qu’on perd trop vite. Je croise un collègue Allemand bedonnant sur la route et je stoppe à Khun Yuam après 70kms, immense chambre rudimentaire, 200 baths une fois encore.

deutsch

riz

Quatrième jour, 70km là aussi, la route est toujours vallonnée mais plus douce. J’atteins les 20km/h de moyenne, ça me change des 15-16 habituels et j’arrive à Mae La Noi, d’où j’écris cet article. Sur place, les premiers prix sont carrément fous : 1500 baths! Euh… je suis bien à Mae La Noi là non? Il faudra qu’un local m’emmène un peu en dehors de la ville pour atteindre une chouette place à 300 baths la chambre. J’explique alors que je veux 200 maxi, que je me fiche pas mal des arguments sur la vue (du paysage j’en vois assez toute la journée pour ne pas encore me lever la nuit pour l’admirer) ou le confort, je souhaite juste un lit. Après quelques hésitations, on finit par me loger dans la salle de massage pour 200 baths. Y a un matelas par terre, un oreiller, on m’amène des couvertures. Il me faut pas plus.
Il se trouve qu’en plus il y a de l’ADSL (ça m’épate toujours autant dans ces coins…), ce qui fait qu’aujourd’hui au moment de partir, je décide de rester une journée de plus pour mettre un peu tout à jour.
Et une journée de repos pourrait peut être me redonner un peu de courage pour la suite où je comptais clairement faire du stop.
Prochaines destinations : retour à Chiang Mai et poursuite de la découverte plus au nord-est de la Thaïlande ce qui fera sûrement l’objet d’un autre article.

velopaysage

Ensuite, c’est une surprise, il faut d’abord que j’arrive à organiser tout ça. Personne ne l’a peut être jamais fait là-bas. Réponse d’ici deux-trois semaines!

ps : alors que je finis d’écrire je viens d’entendre que la chambre pour le gars qui vient d’arriver en moto est à 400 baths.
Qui a dit « à la tête du client« ?

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La loose n°2

Il n’aura pas fallu 2 mois, après le refus thaïlandais d’entrer avec ma moto vietnamienne, pour recevoir une nouvelle taloche dans les dents.

La Thaïlande s’est bien passé. Les îles au sud, les éléphants et la glandouille au bord d’un lac à l’ouest, re-glandouille au nord, beaucoup de retours à Bangkok (aujourd’hui, le 4ème et dernier !), beaucoup de bières, de potes et de soirées, et surtout la Birmanie en compagnie de Greg et Kristian (un danois rencontré au Laos). Petit condensé de photo pour illustrer ces quelques lignes (on fera l’impasse sur les photos de soirée).

Glandouille au bord d'un lac

Glandouille sur un éléphant

Glandouille avec un singe

Glandouille en Birmanie

Comme Greg l’a déjà souligné à ce sujet, on ne peut rentrer dans ce pays qu’en avion, notre premier depuis 8 mois. AirAsia et ses tarifs compétitifs aidant, nous passons 2 semaines dans ce mélange d’Inde et de Thaïlande (enfin plus proche du Cambodge vu l’état des routes). Même si le manque d’hôtels « agréés » et les routes fermées aux touristes ont le don de nous mettre en rogne, le pays est assez fascinant. Les gens sont sympas, comme partout en Asie, les rues sont crades à souhait, les étals de poisson à même le sol, internet façon 56K et encore quand ça marche. Ah ! Et un fait surprenant, quand tu prends un bus, soit il part à 4h du mat’, soit il arrive à 4h du mat’ ! On s’est souvent demandé pourquoi, sans avoir trouvé de réponse logique à ça. Après 10h de bus et un nombre d’arrêts variable, tu peux être sûr d’arriver au milieu de nul part à 4h du mat’.

Birmanie

Greg et Kristian à Bagan, Birmanie

Bagan, Birmanie

Un mec avec des longs cheveux

Une gare en Birmanie

Un pooooont !

Des ptits nenfants birmans

Bref, on retourne assez rapidement à Yangon pour prendre un avion direction la Thaïlande. Il nous faudra 2 jours pour réussir à acheter un ticket de retour grâce à un internet survolté (1h30 pour passer tous les process de AirAsia, vitesse larvaire) et une carte bleue qui nous demande de taper le code de confirmation reçu sur un téléphone portable… en France.

Zwouuuuuuush l'aile de l'avion

Une fois dans l’avion Greg commence à stresser à cause de son ordinateur portable qu’il a oublié de prendre en bagage à main. « Meuuh non t’inquiète, le trajet dure 45 minutes, c’est direct et Yangon n’a qu’une dizaine de vols par jour, ça craint rien ». Descendus de l’avion nous nous retrouvons à la frontière thaï de l’aéroport pour obtenir un joli tampon sur notre visa. 20m au delà, on voit les bagages venus de Yangon tourner sur les tapis roulants, inexorablement. Après 2 heures d’attente pour obtenir le tampon, Greg peut enfin retrouver son sac et constater que son macbook est bien à sa place. Soulagement. Sauf que….. sauf que, j’ai beau tourner autour de ce foutu tapis roulant, mon sac n’est absolument pas dessus. 10 minutes plus tard l’affichage LCD « Yangon » est remplacé par une autre ville, signe que tous les bagages ont été débarqués.

WTF

2 heures plus tard je me vois expliquer que mon bagage a peut être été égaré dans un autre avion, ou resté à Yangon. Je remplis leur petite fiche et m’en vais dans Bangkok avec mon unique jean, unique tshirt, unique caleçon et chaussettes. J’achète un téléphone portable pour pouvoir harceler AirAsia de l’avancement des recherches. 1 semaine d’affilée ils me répètent « we checked at Yangon Airport, it’s not here ». C’est bien les mecs, mais faut peut être chercher ailleurs maintenant. Ce qui est bien quand tu prends l’avion c’est que ton sac a un code bar et un numéro collés dessus, ce qui permet théoriquement de tracer le bagage, savoir où il est, et accessoirement contrôler à la sortie de l’aéroport que les voyageurs partent bien avec Leur sac et non celui d’un autre. Ca c’est la théorie. La pratique est que le sac n’est absolument jamais scanné ni contrôlé à la sortie. Bande de poulpes !

gros poulpe

Quelques jours plus tard alors que nous visitons Pai, AirAsia m’appelle et me confirme enfin que le sac est bien arrivé à Bangkok le jour prévu et qu’un voyageur a probablement confondu…. enfin volé. Ô chance, ils vont me dédommager à hauteur de 20$ / kg. Soit environ 1/4 de ce que j’ai réellement perdu.

AAAAAaaaaah

Entre temps j’ai bien évidemment racheté un sac (en carton pate, il commence déjà à craquer), quelques fringues et tous les chargeurs de batterie et cables perdus dans l’opération. Au delà de ça il y avait le Leatherman offert par mes anciens collègues de Y2Y, un objectif d’appareil photo et mes clés de moto !

GRrarraraaaaaa

Le bon côté des choses : j’ai perdu ni photo ni vidéo, j’ai encore mon appareil photo, mon macbook et je voyage bien plus léger maintenant.

take it easy

En bonus, Bangkok sous la pluie

Bangkok sous la pluie

En en super bonus, la vidéo des éléphants

N’hésitez pas à aller voir les autres vidéos !




Silence radio

Bonne année à tous, il était temps! Désolé à ceux qui nous suivent avec attention, nous avons failli à notre mission pendant ces dernières semaines en ne donnant plus de nouvelles. Les plus attentifs auront tout de même remarqué l’évolution des parcours sur la carte, pas toujours très cohérent pour ceux qui ne le vivent pas, il est vrai.

Les fêtes

Rejoints par des amis pour les fêtes, le point de rendez-vous était donc Bangkok fin décembre puis l’île de Koh Pangan pour la full moon party : d’où la ligne partant au sud sur les îles de Koh Samui et Koh Phangan (pour ceux qui ont zoomé ; les autres, cherchez la fonction zoom).

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Les fêtes, deuxième version

Retour ensuite sur Bangkok début janvier en attendant le départ des deux Français temporairement exilés et nos chemins devront encore se séparer : Alex partant au Nord pour quelques jours au milieu des pachydermes (libre à lui de vous raconter tout ça beaucoup mieux que moi) et Greg à l’est direction le Cambodge. Quasi un mois sans vélo, la route est emmerdante avec deux grands M, j’échoue à Chachoengsao 80 km plus loin. Le soir je reçois un message dAlex m’indiquant son intention de se rendre en Birmanie avec Kristian, un Danois rencontré 2 mois plus tôt au Laos (et qui connaît mieux Goldman que vous). Je comptais m’y rendre après le come-back en Thaïlande mais seul, l’idée d’y aller à trois est donc plus séduisante. Le lendemain, sens inverse, même route, même grands M. Ceci explique le petit bout gris ridicule actuellement à l’est de Bangkok.

song

La Birmanie, bien connue pour son accueil réjouissant, ne permet pas de s’y rendre par voie terrestre (ou de manière épisodique, voire pour quelques jours, ou pire selon les humeurs). Il faudra donc prendre un avion depuis Bangkok pour s’y rendre.
Voilà, nous y sommes, la suite fera l’objet d’un autre article. C’était l’occasion de renouer le contact avec vous fidèles lecteurs (ou pas…)

Tchüß!




Je suis pas un demi-sel!

Vendredi 16 décembre, je pars de Nang Rong vers midi. Je suis con de partir si tard, j’ai 120 km à m’emplâtrer pour arriver à Sikhio, ma destination du jour. Journée classique : la route est plate, je mange mes soupes et assiettes de fried rice le long du parcours, je fais bronzette deux-trois heures torse-nu et le soleil tape. J’avance plutôt bien, j’en suis à 26km/h de moyenne après 115 km et me voilà arrivé devant Sikhio. La route du lendemain se présente sur ma gauche tandis que je dois continuer tout droit pour entrer dans la ville. Je me sens bien, il y a encore au moins une heure de soleil, je continue avec en tête ces 152km au Laos que je m’imagine bien égaler. Et si je ne trouve nulle part où dormir, j’ai toujours ma tente en dernier recours.

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La prochaine grosse ville est Saraburi mais il y a encore plus de 100 bornes pour la rejoindre. Autant dire que c’est beaucoup trop loin. Impossible à atteindre ce soir. Quoi qu’il en soit, je maintiens la cadence, la nuit commence à tomber et la large bande d’arrête d’urgence (ah oui, c’est limite une autoroute), les éclairages parsemés et les conducteurs assez civilisés pour des asiatiques rendent le voyage supportable. Je franchis la barre fatidique des 150km mais rien de bien folichon pour s’arrêter et pour le moment les jambes suivent. Je fais finalement halte après 163km. Pour manger. Je réfléchis un poil pendant le repas sachant que je viens de passer un panneau indiquant « Saraburi 72 KM ». Et pourquoi ne pas l’éclater ce record? Je n’en ai pas l’occasion tous les jours et puis j’ai déjà fait plus des deux tiers du parcours. Allez c’est parti!

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Quand je remonte sur mon vélo, un camionneur s’approche, me demande où je vais et propose de m’emmener à Saraburi. Autant dire que c’est le genre de situation dont on rêve à peu près tous les jours en pédalant, du stop spontané, sans même lever le petit doigt, c’est du jamais vu depuis notre départ. Par principe, on ne peut évidemment pas refuser une telle proposition.
Mais là je dis « No, thank you, I want to go by bike ». Je sais pas ce qu’il m’a pris, je voulais pas qu’on m’aide un jour comme ça. J’aurais l’impression d’avoir triché. Et me v’là parti pour Saraburi, toujours à moitié dans l’obscurité évidemment. Je commence à ressentir les premiers effets de la fatigue et la moindre petite montée ridicule se finit en danseuse pour atteindre un pénible 18km/h alors que j’arrive à taper dans le 35 sur du plat. Un peu paradoxal mais je ne me pose pas trop de questions et une belle pente de plusieurs kilomètres vient redonner encore un peu plus de peps à mon parcours. Saraburi s’approche et j’attends l’entrée de la ville à près de 22h quand la même configuration qu’à Sikhio se présente (route du lendemain à gauche, Saraburi tout droit). Oui enfin là Bangkok c’est 110km plus loin et j’en ai déjà 220 dans les pattes, faut pas déconner non plus. J’en ai bien rêvé sur le vélo mais j’étais vite passé à autre chose.

Il y a cependant un élément non négligeable auquel je pense : cet Ecossais que nous avons croisé en Russie, puis en Mongolie, roulant 150 km par jour en moyenne, établissant un record à 250 en une journée. Je ne suis finalement qu’à 30 km de son record, ce serait trop bête de s’arrêter si proche alors que mes jambes suivent. Et puis quoi? J’ai fait 225 je peux en rajouter 110 de plus non? Non? Je me dis « Si » et je finirai à pédaler avec les mains s’il le faut. Je ne croyais pas si bien dire. Alors que j’entame ma descente au sud, un vent de face se pointe. Pas décidé à me laisser emmerder par une petite garce de condition météo après tout ce que j’ai fait, j’appuie de plus belle pour tenir le rythme. Et schlak! Une grosse douleur dans la jambe me fait stopper net. Je suis obligé de reconsidérer mon objectif, sachant que la ville n’est que quelques kilomètres derrière moi. Mais je choisis d’abord de prendre le temps, m’étirer, beaucoup boire (faut dire que je suis pas très assidu question alimentation sportive…), poser une bande bien serrée, placer quelques aimants. Je bouge un poil après une demie-heure d’étirements, ça va mieux. Ce n’est pas la grande forme mais j’envisage sérieusement de continuer.

D’ailleurs, je continue… en appuyant sur ma jambe avec la main quand il faut forcer. Me voilà donc bientôt à pédaler avec les mains comme prévu. Cette nuit j’atomise tous les records et rien ne m’arrêtera bordel! Oui, là j’estimais avoir le droit de placer tous les jurons qui me plaisaient, si ça pouvait me donner un peu de courage pour finir, et j’en use régulièrement jusqu’à la fin : foutus mollets, saloperies de voitures en contre-sens, connards de pneus laissés sur la route et sur lesquels je roule dans le noir manquant de me vautrer, etc, etc.

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Je passe la barre des 300km, je prends des photos du compteur, je repense à mon marathon de Lyon quasi sans entraînement. Tout est bon pour oublier une autoroute qui devient franchement monotone. Les 50 derniers km se font au courage. Il est 2h du matin environ, les paupières commencent à être lourdes et je finis par entrer dans ce qui ressemblerait à une ville, Bangkok. Bon Dieu, j’y suis! Ah non, il reste 30 bornes… Ça n’en finira jamais…

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Au nord de la ville, des sacs de sables par milliers ornent le trottoir, dernières traces des récentes inondations qui ont touché le pays avec les tas de débris et quelques ruelles encore sous l’eau. Je retrouve alors les joies du canidé farceur fonçant sur mes mollets avec entrain, m’obligeant à forcer pour éviter la morsure. Pfiuuu, moi qui n’arrive plus à poser le cul sur ma selle, faut encore que j’évite les clébards! C’est pas un parcours de demi-sel ça!

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Enfin j’arrive en ville et je finis par demander ma route aux nombreux taxis qui m’indiquent d’étranges directions. Après quelques détours je finis par comprendre que Khao San road est une toute petite rue, là où j’imaginais une grande artère immanquable. J’arrive sur place à 4h du matin et fonce au McDo le plus proche m’enfiler un BigMac-Coca-frites, assis sur le trottoir comme un clodo. On m’invite à venir boire des bières dans la rue, encore en ébullition à cette heure. Moi je ne pense qu’à une chose : polochoner! Je cherche quelques temps l’auberge où Alex doit être, puis abandonne rapidement. J’aurais bien le temps pour ça demain et je vais pas tailler le bout de gras cette nuit. Je m’allonge sur un lit sans drap, chose d’habitude assez rédhibitoire, et m’effondre comme un mort après 347,75km à 25,31km/h et 13h44 d’affilées à me taler la croupe.

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Tee-shirt propre du matin après 347km

Profitez, je suis pas près de remettre le couvert!

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Joyeux Noël à tous!