Les gens

On a pas mal papoté de la route et tout et tout. Pas plus de laïus, place aux photos.

Un mec qui voulait picoler

Il passe à peine au dessus de la fourche :)

Le parrain

Zone interdite !

Les autres n'ont pas de vélo

Toujours un pécor qui traine quand un pneu crêve

Un ptit bras de fer quand on se la rouille

Ils ont joué avec l'appareil photo au moins 1/2 heure

Je me rappelle de cousins en France qui faisaient pareil...

La preuve. Des vrais ptits viets

Ils voulaient leur photo

Il voulait aussi la sienne

Ouink Ouink

Pneu crevé. Spectateurs

Tu peux pas test

Bière et poulpes

Ca doit être l'hiver, faut se tenir chaud

Nouveaux incrusts

Il promène ses poussins sur la route

Lui nous tapait des "High 5" en roulant. Fun mais dangereux




Guide de la moto en asie du sud est

La moto est certainement le meilleur moyen de parcourir le Vietnam, le Cambodge, le Laos ou la Thaïlande. Quel modèle, où l’acheter, le matériel et les imprévus.

Où acheter une moto ?

Si le Vietnam fait parti du voyage, il vous faudra une moto vietnamienne, seul moyen d’y entrer. On peut en trouver facilement au Vietnam, Cambodge et Laos. Si vous ne comptez visiter qu’un pays, vous pouvez acheter local (souvent grâce à un local, les touristes n’étant pas autorisés à en posséder une).

Au Vietnam : vous en trouverez un peu partout. Le plus simple étant à Hanoi ou Ho Chi Minh, chez un garagiste ou auprès des autres touristes. Un tour sur internet est un bon point de départ : Thorn Tree forum (Lonelyplanet), Craigslist Vietnam, ou tout autre site de petites annonces. « Buy motorbike OR motorcycle Laos » par exemple sur Google vous aidera à la trouver.

Au Laos : il faut aller dans le nord : Vientiane, Vang Vieng ou Luang Prabang. Beaucoup de touristes achètent leur moto à Hanoi, descendent le Vietnam, passe au Cambodge, remontent le Laos et la vendent une fois arrivés. Prévoir plusieurs jours sur place et être prêt à bouger de ville en ville si une opportunité se fait connaître. J’ai attendu 3 jours à Vientiane, sans résultat dans les 3 villes citées… J’étais prêt à m’envoler pour le Vietnam quand un touriste s’est pointé devant ma guesthouse et a placardé une feuille « FOR SALE » sur sa moto, le modèle que je cherchais. Avec un peu de temps, de persévérance ou de chance, ça se trouve.

Au Cambodge : le plus difficile des trois. Les motos à Phnom Penh sont plutôt rares et à Siem Reap encore plus. En revanche Sihanoukville semble être le bon endroit. J’y ai passé quelques jours et pas mal de motos étaient en vente dans la rue de backpackers (Serenpidity), jusqu’à 2 fois moins cher qu’ailleurs. Plus d’offre que de demande. J’ignore pourquoi.

En Thaïlande : il est interdit de revendre une moto étrangère en Thaïlande, donc vous ne trouverez que des motos thaïs.

Quelle moto acheter ?

Il vous faut un modèle courant, bien connu des garagistes. Les modèles les plus répandus sont le Honda Wave (scooter), Honda Win (moto), Honda Bonus (moto) et Minsk (moto). Je déconseille le dernier. C’est un vieux modèle russe dégueulasse qui crache noir et pétarade. Il faut mixer l’essence et l’huile. Ce n’est prisé que des touristes, les vietnamiens la déteste et les garagistes ne sont pas familiers avec. Tous ces modèles sont entre 100cc et 125cc.

J’ai voyagé en Honda Win, c’est pour moi l’idéal (suffisamment de place pour mettre le sac, un réservoir de 7-8 litres pour aligner 300km, assez confortable). Si vous voulez garder plus de place assise ou avez beaucoup de bagages, demandez à un garagiste de souder 3-4 barres à l’arrière, ça ne lui prendra qu’1/2h et vous coûtera quelques dollars. La Bonus est identique.

Le scooter Honda Wave est le modèle le plus répandu en asie du sud est, mais les locaux ne parcourent pas 200km par jour !

Il existe des modèles un peu plus gros que la Win ou la Bonus si vous souhaitez plus de confort et avez plus de budget. Moins répandus mais tout aussi facilement réparables.

L’achat

Prévoyez 400$ de budget. Chez un garagiste vietnamien, les prix oscillent entre 400 et 500$. Entre touristes, 150-400$. J’ai vu des modèles à 150$ à Sihanoukville en très bon état. Pour ma part j’ai payé 400$ au Laos. Pas le choix, il n’y en avait qu’une. Au Vietnam entre touristes comptez 250-400$.

Essayez la moto avant de l’acheter. Je n’y connais rien en mécanique mais il existe des sites expliquant les points importants à vérifier avant l’achat. Regardez si la fourche n’est pas tordue, s’il n’y a pas une fuite d’huile (ça ne fuit pas forcément à l’arrêt. La mienne fuyait une fois l’huile chaude, après quelques dizaines de kilomètres). Une béquille encrassée et luisante est un bon indicateur. Regardez autour du moteur. Ca peut fuir par les vis également. N’oubliez pas de vérifier le feu avant, l’état des roues, le klaxon, les suspensions… Après c’est selon chacun. J’ai acheté la mienne sans clignotants et n’en ai jamais éprouvé le besoin. En revanche j’étais rassuré après avoir fait réparer mon feu de frein arrière pour parcourir le Vietnam.

Achetez une moto avec sa « carte grise ». Si vous n’avez pas les papiers, vous pouvez être refusés à l’entrée d’un pays et vous taper des amendes sur la route. Au Vietnam c’est un papier bleu plastifié.

La vente

S’il est parfois un peu long de trouver une moto, la revendre se fait en un clin d’oeil. Il arrive souvent qu’un touriste dans une guesthouse vous demande si, à tout hasard, vous ne voudriez pas vendre la votre. Le plus simple est de laisser quelques messages sur des forums quelques semaines avant d’arriver à destination, en indiquant votre date d’arrivée et avec quelques photos de la moto. J’en ai laissé un sur le Thorn Tree forum et sur Craigslist vietnam une semaine avant Saigon. J’avais avant d’arriver 4 acheteurs potentiels au Vietnam et 3 au Cambodge. Le premier que j’ai rencontré à Saigon me l’a prise à 300$ malgré le mauvais état apparent de l’engin. 300$ semble être un bon prix pour la revendre rapidement au Vietnam.

Passer d’un pays à un autre

Le Cambodge et le Laos ne posent aucun problème pour n’importe quel moto. Au Vietnam il faut obligatoirement une moto vietnamienne. En Thaïlande il vous faudra absolument les papiers pour rentrer et il faut bien choisir sa frontière. Vous serez également obligé de ressortir avec cette même moto. Depuis le Laos on m’a refusé l’entrée à Paksé. Vous pouvez rentrer via le « pont de l’amitié » à Vientiane ainsi que via Poipet au Cambodge (cf message de Scott dans les commentaires). Aucune idée pour les autres points de passage.

Vous ne pourrez pas revendre la moto en Thaïlande. En entrant dans le pays, vous vous engagez à payer une grosse amende si vous ressortez sans moto. Et non, le prix de la moto ne couvrira pas les frais !

La police

Les flics sont corrompus un peu partout en asie du sud est (sauf en Thaïlande). Heureusement, ils ne sont pas bien méchants.

Au Laos ils vous arrêteront probablement et vous mettront une amende pour défaut d’assurance (sauf si vous en prenez une évidemment) ou parce que vous n’avez pas le permis laotien. J’ai payé 5€ une fois pour l’assurance. Un ami a été emmené au poste et a payé 30$. Souriez, négociez, demandez à payer sur place et surtout mettez peu d’argent dans votre portefeuille, le reste ailleurs. Je gardais toujours 2 à 3€ dans le portefeuille, 5€ dans une autre poche au cas où ils insistent trop, et le reste ailleurs. Après ça je les ai évité du mieux possible : se cacher de leur champ de vision derrière un camion ou dans un groupe de scooters. Ils se mettent souvent aux carrefours avec des feux. S’ils sont à droite, prenez tout droit, s’ils sont tout droit, prenez à droite.

Au Cambodge les arnaques sont fréquentes à Sihanoukville (et parfois à Phnom Penh, mais je n’ai pas eu de problème). Ils se mettent le long de la route principale, guettent les touristes et vous mettent une amende pour défaut de permis cambodgien. Ils vous diront que votre permis international ne vaut rien. Rien à faire sauf chercher à les éviter. Payez 2$, jamais plus, et demandez un reçu (« Sombot ») pour faire baisser le prix. S’ils vous écrivent un reçu comme ils le doivent, ils ne peuvent pas se garder l’argent. Ils feront tout pour ne pas en faire un. J’ai été arrêté à 2 reprises pour avoir pris un sens interdit. Pas de permis + sens interdit = 4$. Ils me demandaient 10$, j’ai demandé un reçu. Ils ne peuvent pas écrire 10$ sur le reçu vu que ça ne correspond pas au vrai prix. On s’est mis d’accord sur 2$ sans reçu.

Au Vietnam pas de problème avec les policiers. Ils sont bien plus occupés à arrêter les camions pour se mettre de l’argent à gauche. Du moment que vous portez votre casque, ils ne vous arrêteront jamais. Comme j’ai parcouru le Vietnam avec Grégory attaché en vélo derrière moi, sans casque, pas mal de flics tiquaient en nous voyant passer et voulaient arrêter Greg en pensant voir 2 motos. La plupart s’y prennent trop tard ou sont occupés à autre chose. Une fois, un nous a fait signe et nous a sifflé… J’ai continué mon chemin en faisant mine de ne rien voir en pariant sur le fait qu’après avoir vu le vélo de Greg, il lâcherait l’affaire. C’est exactement ce qui est arrivé.

En Thaïlande il existe une « police tourist » apparemment efficace qui vous évitera tout problème.

La conduite

Pas de problème au Laos. Les gens conduisent tranquillement et ne sont pas nombreux, même à Vientiane.

C’est assez similaire au Cambodge, à l’exception de leurs dépassements. Il est courant d’avoir un véhicule arrivant droit sur vous, sur votre voie, en train d’en doubler un autre. Il vous klaxonnera et vous fera un appel de phares. Il faut vous pousser, rien à faire, ça marche comme ça. Heureusement il y a toujours une bordure de route plate. Elle est souvent en terre, décélérez pour ne pas glisser.

Le Vietnam est beaucoup moins agréable. Dans les grandes villes c’est une nuée de scooters parcourant les rues comme des cinglés. Ils s’engagent sur la route n’importe comment, vous doublent puis ralentissent devant vous… Bref, c’est dangereux. Roulez prudemment et doucement. Beaucoup roulent lentement d’ailleurs, ce n’est pas un hasard. La route le long de la côte est très fréquentée, c’est plus intéressant (à part vers Hué – Danang qui offre de beaux paysages) de prendre celle qui passe à l’intérieur du pays qui est carrément vide par endroit.

L’entretien, les pannes, les garages

Vous aurez sans doute des pannes mais vous trouverez des garages de partout pour pas cher. Pour réparer un pneu à plat, comptez 1€, changer le frein arrière : 2€ au Laos. Changer l’huile et huiler la chaîne : 3€ au Vietnam. Faire une nouvelle clé à partir de rien au Cambodge : 2$. Et ainsi de suite. Rares sont les réparations à plus de 5€. Ma moto était en mauvais état il y a 6 mois. J’ai dépensé environ 150€ de réparations (très mauvais état !), dont une révision du moteur à 60€.

N’hésitez pas à abuser des garages, même pour des détails. Il arrive que l’embrayage se dérègle. Ca se règle en 2 tours de tournevis, ils ne vous feront probablement rien payer.

Un peu d’entretien régulier vous préservera de pannes potentielles.

  • Contrôler le niveau d’huile
  • Huiler la chaîne tous les 2 jours ou tous les 500 km
  • Vérifier la tension de la chaîne. La retendre prend 1 minute à un garagiste.
  • Vérifier les vis et écrous autour du moteur et des roues. Si un vient à manquer, vous aurez surement un problème plus tard ! L’achat de quelques clés adéquates sont bien pratiques pour les revisser si besoin.

Bonne route.

Honda Win




Fin du Viet-Nam et Statistiques

Voilà, le Viet-Nam est bientôt fini. Alex a vendu sa moto il y a deux jours et nous nous séparons demain puisque je poursuis en vélo au Cambodge avant de rallier la Thaïlande une dernière fois et lui prend l’avion. Notre arrivée à Ho Chi Minh (ou Saïgon) a signifié la fin de notre périple en vélo-moto. Plus de 5000km parcourus, une chute chacun, beaucoup de rires, sourires, et de cris sur le passage d’un blanc en moto tirant un grand barbu en vélo. De très bon souvenirs donc, malgré le caractère un poil dangereux du transport.

Concernant les Viet-Namiens nous avions bien tout entendu sur eux avant d’arriver sur place. « Arnaqueurs », « voleurs », « roublards », « pas sympas ». Allons bon, un remake de la Mongolie donc. Arrivés sur la pointe des pieds, se méfiant de chaque fait et geste, nous nous sommes vite rendus compte que tout cela était très largement exagéré sinon faux. Notre conclusion est sans appel : se faire enfler par un Viet, oui c’est possible, fort probable même, mais ni plus ni moins quand dans les autres pays d’Asie du sud-est, c’est de bonne guerre. Les prix ne sont souvent pas les mêmes pour les locaux et les touristes, de même qu’au Laos ou Thaïlande. Mais pour se faire arnaquer régulièrement au Viet-Nam il faut le demander par écrit ou se faire tatouer « glandu » sur le front. On nous avait promis des négociations féroces dans les hotels, avec des changements de prix au moment de payer, des tarifs exorbitants au resto, etc. Alors peut être qu’on a pas des têtes à payer trop cher mais il nous ait même arrivé de payer trop suite à une incompréhension et qu’ils nous rendent la monnaie d’eux-même.

Si nous devions formuler un reproche aux Viet-Namiens, ce serait sensiblement le même qu’aux Chinois : euh… branchez votre cerveau 5 minutes pour voir ce que ça donne. Bon, j’admets que l’expression est un peu rude mais on a rencontré à peu près le même niveau d’incompréhension, les même comportements étranges qu’en Chine. Un exemple tout bête : il est 20h, vous trouvez enfin un hotel, vous trouvez le gérant, vous lui faites signe que vous voulez dormir, enfin du classique. Celui-ci vous regarde, parle avec sa femme, vous parle viet, reste planté devant sa porte, vous lui montrez ses chambres, il vous reparle viet, parle à sa femme, vous regarde, vous lui refaites le signe de dormir, il vous parle viet de nouveau, vous refixe, reparle à sa femme. Bref, ça peut durer 5 minutes comme ça sans qu’il ne fasse un seul geste compréhensible ou daigne vous montrer une chambre. Il arrive même qu’ils finissent par dire « non ». Euh… t’as des chambres vides, t’es perdu dans la campagne… pourquoi « non »? Avec le temps on partait de plus en plus rapidement quand on tombait sur un bloqué du cervelet. Pour le prix c’est le même cirque, 5 minutes en moyenne pour leur faire écrire. Et encore, il faut parfois passer derrière le comptoir et prendre un stylo pendant qu’ils vous braillent dessus. Pfffiu, dans un hotel y a un truc à discuter c’est le prix, tu penses pas qu’on te demande si y a le tout à l’égout et une piscine à vague quand même non?

Mais bon après tout, nous étions rodés à ce genre d’inconvénients depuis la Chine et vu tout le mal qu’on attendait de ces gens là, nous avons eu tout le long de bonnes surprises.
Et en plus, c’est souvent très joli. Allez au Viet-Nam

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Pour faire suite à l’article mais de manière beaucoup plus exhaustive, voici un tableau spécialement préparé pour les amoureux de chiffres, ratios et statistiques en tous genres.
Le tableau qui vous devez télécharger ICILIEN À COPIER-COLLER : http://www.deuxsingesenhiver.com/Donnees_velo.ods – (taille : 20Mo, rien d’insurmontable pour vos connexions ADSL aiguisées et une fois n’est pas coutume… vous bossez un peu) reprend tous nos kilomètres parcourus depuis le début du voyage, que ce soit en vélo, stop, train, bus, bateau, avion, barque, vélo-tracté, etc., et nos dépenses de transport et logement.
Étant donné que je m’y suis mis que récemment, autant dire que ça n’a pas été de la tarte pour rassembler tous les éléments dans mes souvenirs, photos, carnet de voyage, tickets perdus au fond du sac.
Le format est un .ods (Open office). Si vous ne pouvez pas l’ouvrir c’est que vous n’avez pas Open Office (c’est mal) ou que votre version d’Excel est toute moisie et qu’il est temps de passer à Open Office qui est gratuit.

Quand vous ouvrirez le fichier, rien de bien sorcier à comprendre, les colonnes sont bien nommées de façons à faire face à n’importe quelle déficience analytique de votre part. Vous n’aurez plus qu’à parcourir tout ce petit monde où bon vous semble, entre l’évolution de la moyenne de vélo, le coût du logement, du transport par jour ou encore le nombre de kilomètres sur lesquels Alex m’a tracté avec sa moto. Bref, vous n’avez que l’embarras du choix. Au passage, les chiffres en bleu sont ceux que je n’ai pas pu retrouver pour de multiples raisons (compteurs perdus, cassés ou noyés, paresse, etc.), ce sont donc des estimations, de vagues souvenirs.

Mais ce n’est pas fini! Les plus « groupies » d’entre vous pourront retrouver leurs articles préférés (car je sais que vous nous relisez souvent le soir dans votre lit) avec les liens pointant directement sur notre site. Oui c’est du grand art de tableur, on arrête par le progrès.

Et maintenant, le comble de la technologie. Votre oeil avisé remarque d’emblée les deux colonnes « Parcours » et « Profil ». Non, vous n’avez pas besoin de loupe, car les images sont cliquables. Si, si, cliquez… hop!, vous atterrissez sur une autre page avec le parcours et en-dessous le profil altimétrique du jour. Et comme je ne voulais pas vous abandonner parmi les 300 feuilles du tableur pour retrouver la bonne, il vous suffit de cliquer sur « Retour tableau » pour revenir sur la page précédente. Ah la la, merci tonton Greg!

Ça y est, vous avez parcouru avec attention tous les parcours et profils proposés, mais vous n’êtes pas encore rassasiés, vous en voulez encore, votre souris clique dans tous les recoins. Ne paniquez pas, c’est jour de fête, on poursuit dans le grandiose : les jolis petits drapeaux, outre leur côté décoratif mais surtout éducatif (qui pouvait de vanter de connaître le drapeau moldave ou transnistrien? hein, qui?) peuvent aussi vous faire découvrir des merveilles insoupçonnées. Allez, ne soyez pas timides, cliquez sur les drapeaux. Vous arrivez alors à un autre tableau, plus modeste certes mais qui ne manque pas d’intérêt en vous présentant le nombre de kilomètres parcourus par pays, selon chaque mode de transport, le coût du logement et du transport par pays, par jour, par jour logé, etc. etc. etc. et la colonne bonus pour les voyageurs dans l’âme : le coût des visas.

Depuis cette page, trois options : 1. vous quittez ce tableau qui ne vous plaît guère et partez faire la vaisselle (mais là clairement, ce n’est pas envisageable vu votre état de dépendance et votre amour très modéré de la vaisselle), 2. vous revenez sur le premier tableau en cliquant sur « Retour tableau » ou 3. vous poursuivez l’initiation, que dis-je, l’aventure en cliquant sur « Stats transports ». Et brouf! encore un tableau plein de sens devant vos yeux écarquillés. Là vous pouvez voir quel mode de transport a été privilégié dans chaque pays. Par exemple la Chine : 27,39% de vélo, 0,50% de stop, 36,73% de train, 28,57% de bus. 6,82% de bateau et 0% avion pour un total de 10264,1 kilomètres. Ébroustouflant non?
Si vous êtes vraiment téméraires vous pouvez accéder à cette page depuis le petit globe qui domine les drapeaux sur la page 1.

Bon allez, il est temps de vous laisser vous amuser en toute autonomie des heures et des heures avec votre nouveau jouet.

Les images peuvent être un peu longues à s’afficher à l’ouverture, laisser tout charger gentiment sans cliquer dans tous les sens… ça vient, ça vient.

Vous ne trouverez pas de colonne « moto ». Normal, ce sont mes stats rien qu’à moi (enfin, les chiffres sont commun jusqu’au 30/11/11).
Alex vous offrira à son tour ce plaisir fou quand il s’en sentira le courage.

Je remets le lien du tableau pour les perdus.

LIEN À COPIER-COLLER : http://www.deuxsingesenhiver.com/Donnees_velo.ods




Le Vietnam du haut

« Au Vietnam faut toujours marchander » « faut pas sourire, ça veut dire que tu es faible » « faut payer et partir avant qu’ils changent le prix, sans dire merci ou au revoir ».

Après tout ce qu’on a entendu sur ce pays, autant dire qu’on le redoutait un peu. Surtout après être passé deux fois au pays des bisounours Laos. On est habitués à marchander 2 secondes le temps que le vendeur redescende au prix normal, ne pas demander les prix au resto et se dire bonjour à grands coups de Sabaideeeee souriants.

Un mois de visa oblige, on file vers la frontière nord qui débouche sur Diên Biên Phu. Arrivés sur place, personne côté laotien. On tourne, on cherche, pas d’officiel, pas de costume. On en aperçoit, pas déterminés à venir nous tamponner notre passeport. Les tampons sont là, à portée de main : la date du jour en bleu, et le tampon « exit » rouge. J’en saisis un, la tentation est forte… Ah ! Un costume se ramène.

Papiers de la moto, passeports. J’apprends que mon visa est expiré et que ça me coûtera 10$ (deux sorties de Laos, deux fois la même erreur). Le bonhomme passe trois plombes au téléphone avec on ne sait qui et on ne sait pourquoi. *Pof pof*, tamponnés. Les 10$ nous aurons surement évité les frais officieux affichés genre officiels.

5 km plus loin, la frontière viet. Un douanier sympathique nous demande « I can change money if you have dollars, euros, kip… ». Bien joué gars, un bon moyen de savoir si on est candidats aux « fees » (des frais. Prononcer Fiz). « No need, no money, ATM Dien Bien Phu ». *Chbeum*. « You should…. If you need money like…. for fees…. ». Tiens, des « fees ». Jamais entendu parler. Sur ce s’en suit un long check de la moto qui a apparemment déjà passé cette frontière chevauchée par un autre blanc bec. « International driving license »… heu… le permis de Greg fera l’affaire. Les documents changent de main et on se retrouve dans un nouveau bureau avec un type qui ne parle que viet et fera une nouvelle molle tentative… pas très insistant. L’anglophone nous explique qu’il nous fait une fleur. On ne demande pas pourquoi, il espérait surement un petit billet en remerciement.

Vietnamiennes

On descend la montagne à cheval pour enfin rencontrer des locaux et découvrir que ce pays promet. Les rizières sont saturées de vert et abritent quelques vietnamiens à moitié cachés, confondus par leur chapeau rond en pointe. Des buffles d’eau leur tiennent compagnie ou se trempent mollement dans un bassin boueux. Le site du LonelyPlanet introduit le Vietnam ainsi : « Bienvenue dans un monde où les couleurs sont plus vives ». C’est vrai, c’est beau.

Vietnam

Le deuxième jour un vietnamien au resto achète une bouteille d’alcool de riz et nous invite à la tomber à trois. Le premier contact avec les locaux nous plait.

Diên Biên Phu people

En route pour découvrir les sites principaux de la bataille de Diên Biên Phu en suivant une… intuition, on se retrouve au milieu de villages de rizières où un militaire nous rattrape pour nous arrêter, l’air pas joyeux. Un autre plus sympa traduit : « Restricted Area ». Ah… Il y a effectivement un panneau bleu « BORDER AREA » mais aucun « Restricted » ou « Forbidden ». On a pour seul document le permis international de Greg. « You need an authorization ». On en a pas. Greg demande pour simplement faire demi-tour et l’anglophone nous fais comprendre que l’autre est un garde frontière et justifie son salaire en pêtant les roupettes d’autres gens (en extrapolant à peine).

Diên Biên Phu

Les gaillards refusent de nous raccompagner à notre guesthouse pour contrôler nos passeports. Devant l’impossibilité de sortir là, tout de suite, une imprimante pour leur imprimer un duplicata des passeports, le militaire lâche l’affaire et nous raccompagne au panneau pour bien nous faire relire qu’il n’y a ni marqué « restricted » ou « forbidden ». Bon bougre, il nous offre quand même une clope. Faut dire que des espions perchés sur une moto qui tire un vélo, dont un ressemble à un cro-magnon… c’était peu crédible.

Quelques centaines de kilomètres plus tard, nous bravons les rues de Hanoi les mains crispées sur nos guidons. Imaginez une rue peuplée de centaines de scooters conduits par des attardés suicidaires. On m’a dit que sur les routes vietnamiennes c’est la loi du plus gros. Je rectifie, c’est la loi du plus con. Le monde d’un scooter vietnamien se limite à « ce qu’il y a devant », et encore. Le « derrière » compte pour du beurre. C’est à dire que si le pèpère prend envie de piler au milieu d’une route bondée ou de virer subitement à gauche pour s’arrêter à son restau favori, rien ne l’en empêchera, sauf peut être un klaxon insistant (et surtout balancé au bon moment). Oui oui je sais, les distances de sécurité, tout ça… mais c’est pas vraiment possible ici. Paradoxalement, ce pays semble plus familier avec la sécurité routière que ces voisins. Pas mal de locaux font signe à Greg de mettre un casque ou pointent la corde entre la moto et le vélo du doigt en désapprouvant de la tête. Le comble c’est qu’un bon paquet de motards conduisent avec un casque sans lanière, ou passée par dessus le casque.

Hanoi - Vietnam

On passe presque une semaine à Hanoi, principalement pour redonner une nouvelle jeunesse à la moto, avant de mettre le cap sur la baie d’Halong.

On s’imaginait bêtement arriver sur place, poser nos séants sur une plage et admirer la vue. En fait il n’y a rien à Halong à part des restaurants, des hôtels et des rabatteurs pour des voyages en bateau à prix exorbitant. Ni rochers ni plages ! Googlemap nous apprend que les gros cailloux se trouvent de l’autre côté de la baie, entourant une île : Cat Ba Island. Le ferry coûte 20$. Ce sera sans nous.

Halong

L’autre façon de s’y rendre est de faire demi-tour et de prendre 2 ferrys, en passant par une autre île. Coût de l’opération : moins de 2€ (et encore moins pour Greg, à vélo). De l’ile on aperçoit finalement un bout de baie, mais ça reste très frustrant. Chaque hôtel s’improvise « Tourist information center » et essaye de vendre des excursions hors de prix en bateau. Notre « Tourist information center » personnel, Google, nous apprend qu’un ferry partant du nord de l’ile est une bonne alternative aux attrape touristes. Et c’est vrai, pour 50.000VND (2€), on peut admirer la baie d’Halong pendant presque une heure et être doublement satisfait d’avoir économisé 20$.

Baie d'Halong

Ah au fait, la vidéo du laos est ici : http://vimeo.com/40652812