Iran : hospitalithé et papiers

Ambassade d’Ouzbekhistan, Téhéran, un beau matin ensoleillé.
-En combien de temps peut-on obtenir le visa?
-Huit jours ouvrés
(« working days », c’est quand même diablement plus clair qu’ouvrés/ouvrables non?)
-Et la procédure urgente?
-C’EST la procédure urgente.
-…

Après cinq jours d’attente pour une lettre de recommandation de l’ambassade de France (3 jours ouvrés+le week-end), nous voici donc obligés de patienter 10 jours de plus pour un visa à 75$ avant de se refaire empapaouter par l’ambassade turkmène : 10 jours d’attente pour un visa de transit de 5 jours à 55$. Normal.

J’entrainais donc mon nouveau compagnon d’aventures dans les montagnes iraniennes pour éviter de trop se ramollir le cerveau à Téhéran. Direction Alamut et le chateau des Assassins à 250 bornes de là. Florian débute à vélo pendant que je débite à un rythme régulier et je l’observe régulièrement pousser son vélo depuis le haut du col en prenant des photos moqueuses. Quelques jours de montagne lui auront tout de même fait le plus grand bien si l’on fait fi des courbatures. Les jambes sont plus solides, le mental aussi, les paysages à la hauteur et les Iraniens fidèles à eux-mêmes : très hospitaliers, limite envahissants. Combien de fois avons-nous été stoppés dans notre élan pour entendre
-Tu veux du thé?
-Non merci.
-… du thé! tu veux du thé?!
-Non non merci.

Le type sort alors la bouilloire de thé comme s’il s’agissait d’un sachet de drogue.
-c’est du thé, tu en veux bien quand même?!
-Non, pas de thé.

Et il sert tout de même deux tasses car on ne refuse pas le thé en Iran, c’est comme ça et pas autrement. Autant dire qu’après un mois et demi dans le pays le thé est devenu notre principale bête noire et notre sujet de moquerie favori. À un internaute qui regrettait de ne pas pouvoir amener de bon vin en Iran, une bredine avait osé prétendre qu’il pensait ainsi car il n’avait pas encore goûté le thé perse. Moi qui le connais maintenant un peu trop bien, ça reste du thé, et perse ou pas, elle n’a jamais dû goûter de vin pour sortir de telles fadaises. Heureusement, les Iraniens ne se laissent pas abattre et produisent un peu partout une petite liqueur de raisin aux effets aussi dévastateurs que son goût. De temps en temps nous sommes ainsi invités à en boire au bord de la route, sur un coin de camping, ou dans un fast-food pendant que d’autres clients commandent.

Le verre de droite est le plus intéressant

Le verre de droite est le plus intéressant

C’est évidemment le genre de situations qui arrive quand vous voyagez en vélo, surtout dans les campagnes. Les touristes qui se faisaient promener de ville en ville par les bus pour aller visiter leur 16ème mosquée n’ont pas du tout goûté le même genre d’expérience. Quand je raconte maintenant que j’ai bu de l’alcool, pris une cuite dans un fast-food et fumé de l’herbe en Iran, seuls les Iraniens n’en sont pas étonnés. Et le pire, c’est que c’est venu à nous sans rien demander. Je voyage pour connaître ce genre de moments, pour sentir la vraie atmosphère du pays, pas pour faire le tour du top 10 des monuments Iraniens. Et si vous courrez aussi après ça, mettez-vous à la bicyclette.

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Autant la tradition religieuse ne m’a pas choqué dans les pays du golfe car quasiment tout le monde semblait l’accepter, autant elle est exagérée ici. La moitié des Iraniens détestent clairement les coutumes religieuses imposées dans le pays et font le minimum syndical pour ne pas s’attirer d’ennuis. Lors d’un contrôle de passeport par deux policiers, ceux-ci me demandaient via un tiers qui faisait interprète et au milieu de quelques badauds, quelle était ma religion. Tous riaient de bon coeur à ma réponse et on me répondait alors « comme les Iraniens, tout le monde prétend être musulman mais tout le monde s’en fout« . L’hypocrisie est aussi de mise avec internet. La police m’avait conseillé certains VPN : les Iraniens comme le reste sont friands de youporn & co., abusent de facebook et les Imams barbus au pouvoir ont même leur compte officiel et tweetent leurs états d’âme malgré l’interdiction des trois sites. À force de discuter avec les locaux, je me dis que ce serait à peine plus choquant d’imposer une vie d’ascète aux Français du jour au lendemain. Et le voile… le bout de tissu qui tombe qui tombe qui tombe. Il est aujourd’hui souvent sur les chignons pour faire admirer le reste de leur belle coiffure. Les manches sont de plus en plus relevées comme par défi et on se refait faire le nez à coup de scalpel comme si on changeait de chemise. Sérieusement, je n’ai jamais vu autant de nez refaits dans toute ma vie qu’en une ballade d’une heure dans Téhéran. Et si je dis que la chirurgie est un sport national, je ne suis pas très loin de la vérité.

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Évidemment, l’autre moitié de la population est encore largement impliquée dans la religion et les femmes pingouins sont légion dans certaines localités comme Mashhad par exemple, ville très pieuse. Sans ça on se doute bien que le régime ne tiendrait pas longtemps. Le mausolée de l’Imam Reza à Mashhad, lieu magnifique, nous a donné l’occasion de constater que la ferveur musulmane était encore bien en vogue. La scène prend place durant le récent Aïd-el-kébir où les milliers de pèlerins du monde entier étaient d’abord très calmes à l’extérieur, avant que l’intensité ne les gagne définitivement à l’approche d’un sanctuaire que tous veulent toucher le plus longtemps possible. Voir toutes ces mains se jeter sur le grillage, les corps se bousculant violemment, les yeux convulsés des fidèles, regards en transe, m’ont tout de suite fait penser à un film de zombies. Pas besoin de se parler pour comprendre que mon compagnon ressent aussi le malaise. Ambiance flippante confirmée ensuite dehors à la sortie de l’immense prière du vendredi où tous répètent avec une ferveur malsaine ce que les haut-parleurs envoient dans un crachin de mauvaise qualité : « Marg bar Amrerika! » « Marg bar Inglisi! » « Marg bar Israeli! » (Death to america, etc.) Ils n’ont pas encore parlé des Français mais cassons nous vite, je ne fais aucune confiance à cette bande d’attardés. J’ai déjà vu des assemblées répéter des prières, ça ne me choque pas, mais on était là à un tout autre niveau d’envoutement. C’était malsain, y a pas d’autre mot. Il me semble qu’on peut pratiquer sa religion avec beaucoup plus d’intelligence… Ai-je été surpris d’apprendre que le jour même à la Mecque un mouvement de foule avait fait 700 morts? Les foules, Gustave Le Bon, etc.

Afin de mesurer de mesurer le degré d’anti-américanisme/Israel dans la population, nous nous sommes livrés à deux expériences intéressantes. La première fois dans un restaurant, nous avons déclaré être américains. Pas d’animosité mais nous avons payé plus cher que prévu. La deuxième fois attablés dans la rue, nous étions devenu Israéliens. La bande de jeunes qui nous entourait s’est immédiatement évaporée, gênée par sa découverte, avant de revenir 10 minutes plus tard nous souhaiter un bon voyage.

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Et puis, si je me suis moqué du côté théière ambulante des Iraniens, leur hospitalité légendaire a quand même bien plus de bons côtés que de mauvais si jamais il y en avait vraiment. On ne s’est jamais arrêtés plus d’une minute une carte à la main sans qu’un Iranien vienne proposer son aide. On finit même par en abuser : « Attends, y en a bien un qui va se radiner pour nous aider ». Les Iraniens sont très inquiets de leur réputation et si heureux, honorés de voler au secours d’un touriste que ça en devient parfois gênant. On a jamais attendu plus d’une demie-heure pour faire du stop avec les deux vélos chargés, et en ne sélectionnant que les camions et les pick-ups. Et quand ils prennent une amende parce que nous étions illégalement à l’arrière, ils refusent d’être remboursés. À l’arrière d’un camion, allongés entre la cargaison de motos, nos conducteurs s’arrêtaient régulièrement pour nous fournir en thé (évidemment), raisins, gâteaux, couvertures et coussins! Alors même qu’ils risquaient une amende en nous transportant ainsi. Les restaurants nous ont parfois offert de larges remises sur les petites sommes à payer quand ce n’était pas carrément gratuit contre le bon plaisir du patron d’avoir pu prendre une photo de nous.

Sur la route de Chalus, à 3200m de haut

Sur la route de Chalus, à 3200m de haut

Notre séjour en Iran fut malheureusement ponctué d’épisodes administratifs fastidieux. Le visa d’Ouzbhékistan en poche pour 75$ après 15 jours, nous entamions les démarches chez les Turkmènes et apprenions au moment de revenir le chercher 10 jours plus tard que l’ambassade était fermée 4 jours sur 7 pour cause de vacances religieuses. Pour un régime dit « stalinien », la religion a bon dos…

Le Turkmenistan ayant l’habitude de refuser des visas sans donner d’explications (par exemple pour un couple, ils accepteront l’homme mais pas la femme. C’est marrant non? Ceux qui ont pu lire sur quels critères se faisaient les arrestations en URSS ne seront pas étonnés du manque de logique de l’ambassade turkmène non plus), nous avons décidé de ne plus dépendre du bon vouloir des parasites de papiers et de décoller directement en direction de Tashkent en Ouzbekhistan. Bref, heureusement dans notre malheur, nous avons dû attendre dans le pays le plus hospitalier qu’il m’ait été donné de voir dans mon voyage.

Venez visiter l’Iran, mais surtout, venez découvrir les Iraniens car eux vous adorent avant même de vous connaître et leur pays vaut le détour. Même si bon, ils n’ont pas de vin.

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ps : pour les gros malins, le titre est un jeu de mots




Iran, premier contact

L’Iran vu depuis un journal français ce sont des femmes voilées jusqu’aux dents, des ravagés de la pastèque qui fabriquent des bombes atomiques en secret et des intégristes religieux qui pendent des innocents pendant que les muezzins appellent au Jihad. Enfin c’est surtout un pays dangereux où il ne faut pas mettre les pieds. J’ai successivement entendu du « tu es fou« , des « mais t’as pas peur? » et beaucoup de « j’aimerais pas être à ta place« . Et moi à la vôtre.
Comme je me tiens relativement éloigné de toute la bouzasse ambiante qu’on appelle plus communément les zactus ou les zinfos, je dois dire que l’idée de me rendre en Iran ne m’a pas plus bouleversé que de visiter l’Arménie ou la Macédoine et j’arrivais donc à Shiraz comme une fleur depuis le Qatar (un pays encore moins recommandable puisqu’il fait gagner le PSG). C’est aussi comme une fleur que je me suis retrouvé devant mon premier distributeur de billets : votre carte n’est pas reconnue. Ah? Une erreur? Non non, aucun ATM n’accepte de cartes étrangères en Iran et j’ai… 150$ en poche.
Presque immédiatement, un jeune couple veut m’inviter à visiter la ville et me donner de l’argent. Je refuse mais je me sens déjà un peu moins dans la mouise. J’ai assez d’oseille pour me rendre à Téhéran en vélo et je contacte tout de suite des expatriés de la capitale pour m’arranger avec eux (transfert en France, cash en Iran). Si je suis tête en l’air, j’ai aussi hérité d’un sens de la démerde et de l’impro pas trop dégueu, ça me sauvera encore une fois.

Tout ça n’empêche pas que si je suis pas un demi-sel je ne suis pas non plus que la moitié d’un con. En deux jours de route en Iran, j’ai réussi à perdre mes démonte-pneus, ma pince multi-fonctions et mon appareil photo acheté un mois plus tôt en Oman, en remplacement du précédent mort d’insolation dans le désert. Un parcours de champion. Heureusement, contrairement à tout ce qui se raconte, les Iraniens sont des crèmes prêts à se mettre en quatre pour vous aider. Je me doutais en y allant que la population serait sympa, en continuité des pays musulmans que j’avais traversés juste avant mais ce trait n’était cette fois pas dû à la religion. J’allais rapidement découvrir une société iranienne complètement à contre courant de ce qu’on imagine.

Sur ma route se dresse Persepolis, cette cité antique presque trois fois millénaire, une des anciennes capitale de l’empire achéménide, bâtie par Darius 1er et brûlée par Alexandre lors de sa conquête perse (je parle de ces deux là dans cet article). Il n’en reste malheureusement que des ruines mais les vestiges demeurent grandioses pour un tel âge et on imagine sans peine à quel point la ville fut impressionnante. Si vous avez bien suivi, les photos sont bien évidemment parties avec l’appareil et les suivantes sortent de l’article Wikipedia.

Persian_ccity

L’empire achéménide s’étalait au plus fort de sa domination vers -500 de la Grèce à l’Inde et est encore souvent cité en tant que référence généalogique par les Iraniens. Ce sont leur Gaulois à eux, mais avec un standing un poil supérieur tout de même. On voit régulièrement des autocollants Cyrus the great (ou « the grate » pour nous faire rire) garnir les pare-brises.

Apadana

Un beau jour de vent de face dans la campagne iranienne, un homme vient à ma rencontre après 70 km, m’arrête depuis sa moto et m’invite chez lui avec insistance. Ce n’était pas la première fois mais j’avais toujours décliné leurs invitations : l’idée de me retrouver à siroter un thé avec des types qui ne parlent que farsi/perse c’est sympa 10 minutes, puis ça devient pesant pour tout le monde. Lui parle anglais et a l’air très cool. Il a en plus organisé une petite fête pour le soir où je suis convié. C’est là que j’ai fait « wow! » En me voyant les invités se jettent sur moi, m’enfilent de la nourriture dans la bouche, je dois prononcer des petits discours au micro et certains se confient rapidement sur ce qu’ils pensent de la religion imposée du pays. Je préfère ne pas détailler car c’était foutrement grossier! Enfin, je me vois confier la mission d’élire la jeune fille la plus jolie du lot qui se trémousse devant moi. Aucune n’est voilée, toutes habillées à l’occidental et je m’en suis sorti en changeant plusieurs fois de sujet pour ne pas vexer l’une ou l’autre. À la fin de la soirée, deux d’entre elles avaient trouvé un accord sans m’en parler : l’une m’était destinée et l’autre était pour mon frère qu’elles n’avaient jamais vu : « s’il est comme toi, c’est bon » Eh ben… c’est l’Iran ça?
En plus de ce concours d’hormones troublant, j’ai aussi eu le plaisir de boire de l’alcool local avec les hommes : un marc de raisin à 70˚C. Ça ne signifie d’ailleurs pas que les femmes n’en boivent pas, seulement là c’était entre hommes. Et si la police arrive? « Ils savent bien que tout le monde a bu. Ils vont demander à ce que chacun rentre chez soi et voilà. » On m’a aussi parlé des « ninjas » (les femmes voilées de la tête aux pieds) et du goût délicieux du porc. Je suis allé de surprises en surprises toute la soirée.

On pourrait penser que je suis tombé dans un petit ilot de résistants mais la suite me prouvera tout à fait le contraire. Un beau jour que je pédalais illégalement sur l’autoroute, la police me fit signe de stopper pour… discuter. Assis derrière le radar, je profitais des offrandes alimentaires que les flics récoltaient pour avoir baissé le montant d’une amende par-ci par-là et la discussion était tellement libre qu’il en est venu à me causer sexualité en voyage et VPN pour accéder aux sites illégaux (facebook, twitter et quelques milliers d’autres). Oui, un flic iranien, le cerbère de l’axe du mal.

Le long de la même route, un camionneur faisait halte pour m’offrir des boissons et me reprocher un cheich autour du cou qu’un Omanais m’avait offert. C’était trop islamiste d’après lui. Deux artistes iraniens m’ont donné à nouveau de l’eau de vie et de la… marijuana. Eh oh! mais ça craint ça ici! « No risk no risk! ». Et il est vrai qu’un sac posé sur un vélo de touriste en Iran est une véritable valise diplomatique. La police m’a toujours salué et m’affirmait que j’étais un « VIP ». Si on ne m’empêchait pas de rouler sur l’autoroute, c’est parce qu’ils ne voulaient pas que j’ai de mauvais souvenirs du pays. Bref, il ne fallait surtout pas froisser le touriste. Le même artiste m’avouera quand même plus tard avoir été fouetté 99 fois pour avoir eu un accident ivre…

La nuit, les ponts d’autoroute me garantissaient régulièrement un refuge à l’abri du vent et des indiscrets, sauf cette soirée près d’Isfahan où une troupe de types a caillassé ma tente. Il était minuit et demi, je les avais entendus arriver et avais aperçu leurs lumières. J’avais donc hâtivement plié mes affaires au cas où… Puis l’un d’eux a gueulé Allah akbar! et une pluie de gros gadins s’est abattu sur ma tente. Le flip complet! Je suis sorti en courant le sac sur le dos autant pour me protéger que pour sauver mes affaires et pensant que j’allais peut être y passer. Heureusement, ma frontale puissante braquée sur eux les a faits fuir en même temps que je détalais sur la route au-dessus où trois voitures s’arrêtent presque immédiatement pour s’enquérir de mon état.
-Tu as été attaqué par un type? Où ça? Ils étaient au moins vingt? T’es un touriste? Aaaaah mais c’est bon tu peux y retourner.
Et ils s’en vont.

Mais qu’est-ce qu’il me chante lui, il est possédé! Je vais mourir si j’y retourne!
Cinq minutes plus tard, j’entends une voix fluette sortir du tunnel :
-Désolé de t’avoir jeté des pierres, désolé.

Après quelques hésitations bien légitimes pour entamer des négociations de paix, je vois 50 ou 100 bonhommes passer à l’endroit où je dormais paisiblement. J’ai été attaqué par une bande de clandestins Pakistanais qui s’en allaient à pied à Istanbul et qui m’avaient pris pour un bandit. Ça s’invente pas… Bonne chance les gars. Moi, j’ai mis 30 minutes avant de réinstaller la tente mais cette fois, à côté de la route!

Heureusement, les autres nuits furent tout ce qu’il y a de plus paisibles et je rejoignais dans les temps la capitale, non sans avoir été invité une bonne dizaine de fois à boire le thé ou à expliquer mon voyage en acceptant vivres et boissons. L’arrivée à Téhéran est folklo, la circulation y est infernale : personne ne respecte ni les feux, ni les sens interdits, ni la police, ni rien. C’est de l’anarchie routière. On s’y habitue malgré tout après quelques jours mais ça reste fatiguant. Florian mon alc acolyte arrivait deux jours plus tard depuis l’Arménie, lui aussi en vélo, pour entamer un voyage en duo qui nous mènera dans la région des « stan ». Mais pour le moment, nous allons bien perdre deux semaines à demander les prochains visas turkmène et ouzbekh.

Mon nouveau copain de vélo

Mon nouveau copain de vélo

Mon premier contact avec l’Iran fut donc très surprenant. Évidemment, les plus intégristes ne sont pas les plus à même de parler au type tout sale sur un vélo mais la proportion de gens venus m’exprimer spontanément leur point de vue sur la révolution de 1979, Khomeyni et la société iranienne ne trompe pas : la plupart veulent du changement. Ai-je trouvé les gens très différents des Français? Sur leurs envies, les sujets de discussion, pas vraiment. Le triptyque alcool, sexe et football est toujours bien en place. En revanche question hospitalité et politesse il y a un monde que je détaillerai encore un peu plus au prochain numéro et dont nous ferions bien de nous inspirer, nous, le phare du monde.